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Une famille presque normale, (En helt vanlig familj), Série, 2023,
de : Per Hanefjord,
avec : Björn Bengtsson, Christian Fandango Sundgren, Alexandra Karlsson Tyrefors, Lo Kauppi, Håkan Bengtsson,
Musique : Uno Helmersson
Adam Sandell (Björn Bengtsson) est pasteur dans une ville danoise. Son épouse, Ulrika (Lo Kauppi) est avocate. Ils ont une fille de 19 ans, Stella (Alexandra Karlsson Tyrefors). Un jour, la police arrête la jeune fille pour le meurtre de l'un de ses amis, Chris Olsen (Christian Fandango Sundgren). Un ami d'Ulrika, l'avocat Mikael Blomberg (Håkan Bengtsson) est chargé de la défense de l'adolescente...
Entrée en matière classique dans ce drame psychologique. Rien de très marquant dans la narration du premier épisode, hormis une division en plusieurs chapitres : « la fille », « le père », « la mère », qui permet de voir certains évènements sous des angles différents, mais sans que l'on perçoive bien l'intérêt du processus. Dans un premier temps, on peut également être surpris par le jeu de certains comédiens, dont la sobriété expressive tire beaucoup vers l'indifférence. La réaction des parents à l'annonce de l'arrestation de leur fille pourrait être la même si on les prévenait qu'il va pleuvoir dans la soirée. C'est assez déconcertant. Peu à peu l'intensité dramatique gagne du terrain, mais on regrette un certain nombre de baisses de pression, de longueurs, et un rythme global assez anémique. Les deux derniers épisodes parviennent à libérer une émotion touchante. Les scènes du procès final sont en revanche intrigantes. Elles correspondent, à nos yeux de Français, à celles d'un tribunal correctionnel, avec son jury de magistrats, alors qu'une telle accusation de meurtre, voire d'assassinat, serait chez nous passible des assises, et donc soumise à un long procès et au verdict d'un jury populaire. Ici, c'est expédié en quelques heures avec trois ou quatre témoins à la clé. Est-ce vraiment le protocole existant au Danemark ? Ou bien s'agit-il d'un simple déficit de moyens financiers ? Difficile à dire.
Une mini série handicapée par certains défauts, mais intéressante pour la peinture d'un pervers qui cache bien son jeu macabre.
Bernard Sellier