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Flashback,
     (The education of Frederick Fintzell),    2020, 
 
de : Christopher  MacBride, 
 
  avec : Liisa Repo-Martell, Hannah Gross, Dylan O'Brien, Maika Monroe, Amanda Brugel,  
 
Musique : Anthony Scott Burns 'Pilotpriest'


    Ne pas lire avant d'avoir vu le film...

   
Frederick Fintzell (Dylan O'Brien), analyseur de données dans une grosse société, vit avec Karen (Hannah Gross). Sa mère (Liisa Repo-Martell), victime d'un accident cérébral, est dans un semi coma et il est peu probable qu'elle en sorte. De vagues souvenirs d'une certaine Cindy Williams (Maika Monroe), camarade de classe de Frederick, affleurent souvent à la mémoire du jeune homme. Il part à sa recherche...
 
   Un premier conseil pour qui n'a pas encore vu le film : se munir de plusieurs boites d'aspirine avant d'entamer sa vision. Car le moins que l'on puisse dire est que la raison est plus que bousculée par ce récit éclaté en multiples visions imaginaires. Pour celles et ceux qui sont curieux, un site tente d'offrir une explication à cette oeuvre hors normes. 

    L'entrée en matière, à savoir un homme en apparence normal qui, suite à des rêves récurrents, entreprend de comprendre ce qui s'est passé dans sa jeunesse avec une certaine Cindy, dont personne ne semble connaître le devenir. Un sujet d'autant plus captivant à mes yeux qu'il est proche de la thématique d'un scénario personnel écrit il y a une douzaine d'années, «Sortie de scène». Mais, heureusement, le développement de l'histoire emprunte rapidement une direction différente. Ou plus exactement une multitude de directions, puisque, sous l'effet d'une drogue appelée 'Mercury', dont Frederick expérimente les effets sous la houlette de Sebastian (Emory Cohen), d'Andre (Keir Gilchrist) et de Cindy elle-même, les ados vont explorer un panel de futurs possibles, avec des évènements changeant en fonction des choix effectués. Il n'y a donc pas à proprement parler de récit linéaire, tant les quelques plans qui semblent 'normaux' se voient en permanence percutés et interrompus par des flashback et des visions qui installent avec violence des réalités différentes. L'ambition visuelle et scénaristique est à l'évidence importante, et le montage a dû nécessiter une sacrée habileté. Mais tout cela est, au bout du compte, assez cafouilleux, et surtout épuisant pour les yeux et les oreilles. Le réalisateur-scénariste a choisi de traiter le sujet sous une forme esthétique agressive. Le résultat est assez bluffant, mais peut perdre en chemin un certain nombre de spectateurs en raison de la radicalité de son approche.  
   
Bernard Sellier