Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Flic de haut vol,
      (Blue streak),     1999, 
 
de : Les  Mayfield, 
 
  avec : Martin Laurence, Luke Wilson, Peter Greene, Dave Chappelle, Olek Krupa, Richard C.Sarafian, Graham Beckel,
 
Musique : Edward Shearmur


   
Miles Logan (Martin Laurence) est un truand. En compagnie de trois acolytes, Deacon (Peter Greene), Eddie (John Hawkes), et Tulley (Dave Chappelle), il exécute un audacieux cambriolage, dont la cible est un diamant d'une beauté et d'une taille exceptionnelles. Le succès couronne l'entreprise, mais, tandis que Miles empoche la pierre, Deacon a exécuté Eddie afin de supprimer une part du butin, et les flics bouclent la zone. Dans sa fuite, Logan cache le diamant dans le conduit d'aération d'un immeuble en construction. Il est arrêté et purge deux ans de prison. Lorsqu'il sort, il a la mauvaise surprise de voir que le lieu où est planquée la pierre est devenu un commissariat de police... 
 
   A vrai dire, l'intrigue n'a pas une importance primordiale dans ce genre d'entreprise. Non qu'elle soit particulièrement stupide. Il est facile de voir bien pire. Mais le but semble manifestement de fournir à Martin Laurence un environnement propice à sa "prestation" en roue libre, dans la lignée du "Flic de Beverly Hills", sorti 15 ans plus tôt. Le film de Martin Brest n'était pas un chef-d'oeuvre de finesse, mais, à côté de celui-ci, il fait preuve d'un niveau d'humour et d'une tenue exceptionnels. Inutile de chercher la plus petite once de vraisemblance dans cette grosse machinerie menée tambour battant. Les quiproquos et retournements de situations tiennent du vaudeville et, manifestement, pour Martin Laurence, humour débridé se confond avec pitreries lourdingues. Seul point positif, si l'on peut dire, les bouffonneries et gags ne se situent pas au-dessous de la ceinture, comme c'est souvent le cas dans ce type d'entreprise. Mais cela n'empêche pas le spectateur, même tolérant, même désireux de visionner une histoire qui permet aux neurones de se reposer, d'être découragé par les contorsions et grimaces débiles qui renvoient au temps, heureusement révolu, des singeries de Jerry Lewis. Une curiosité, tout de même : voir dans la peu de l'un des personnages, (Oncle Lou), Richard Sarafian, le réalisateur de l'inoubliable "Convoi sauvage", qui, entre parenthèses, n'est toujours pas paru, à ma connaissance, en DVD, que ce soit en zone 2 ou en zone 1. Sans doute des traites à payer...
   
Bernard Sellier