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La folie des grandeurs,
     1971, 
 
de : Gérard  Oury, 
 
  avec : Louis de Funès, Yves Montand, Venantino Venantini, Alice Sapritch, Paul Préboist,
 
Musique : Michel Polnareff


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Pétard mouillé '

   
Don Salluste (Louis de Funès), un grand d'Espagne, est un homme avare, obséquieux, lâche et méprisant. Son valet, Blaze (Yves Montand) est amoureux de l'épouse autrichienne du Roi. Accusé par une suivante de la Reine de l'avoir engrossée, Salluste est déchu de ses droits, de son statut et, pire encore, de sa fortune. Furieux, il imagine de faire passer son valet pour l'un de ses neveux aristocrate, don César, et de magouiller un joli scandale...Le jour de la présentation du prétendu César, Blaze à la chance de faire avorter un complot antimonarchique. Reconnaissant d'avoir été sauvé, le Roi se prend d'amitié pour l'imposteur... 
 
   Il est sans doute superflu de raconter cette histoire inspirée du "Ruy Blas" de Victor Hugo, tant le film a été diffusé. Il faut reconnaître qu'il le mérite grandement, grâce à ses multiples qualités qui en font un des meilleurs films ( avec "La grande vadrouille" ), de Louis de Funès. 
 
   Une scène d'ouverture, menée tambour battant et un rythme alerte qui ne faiblit pratiquement jamais, excellemment soutenu par la musique endiablée de Michel Polnareff, un Don Salluste fidèle à l'image caricaturale habituelle, ici habilement maîtrisée, de Louis de Funès ; une suite de scènes d'anthologie, souvent hilarantes ; tout concourt à réjouir les zygomatiques du spectateur. 
 
   Mais le point le plus positif reste à mon sens l'idée d'avoir confié le rôle de Blaze, destiné primitivement, je crois, à Bourvil, au grandiose Yves Montand. Il endosse le personnage avec une élégance et un délire particulièrement réjouissants. Comment oublier la toilette de Salluste ou son visage devant le strip-tease d'Alice Sapritch ! 
 
   Même si la fin donne un petit peu l'impression de patiner dans un vaudeville un tantinet facile, cette "folie des grandeurs" demeure cependant un grand moment de drôlerie. 
 
   En ce qui me concerne, l'un des instants comiques que je préfère, demeure le réveil de Salluste au son des pièces d'or brassées par Blaze et le génial : "il en manque une"...
   
Bernard Sellier