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Fugitiva, Saison 1, 2018
de : Joaquín Oristrell,
avec : Paz Vega, Julio Bracho, Arantza Ruiz, Luisa Rubino, Iván Pellicer, Matt Fowler,
Musique : Juan Pablo Compaired
Saison 2
Ne pas lire avant d'avoir vu la série
Alejandro Guzman (Julio Bracho) est un richissime homme d'affaire mexicain. Il s'est fait beaucoup d'ennemis, en particulier Velasco (Matt Fowler), qui a perdu ses enfants dans un accident d'avion et croit à la culpabilité de Guzman. Un jour, l'épouse d'Alejandro, Magda (Paz Vega) est kidnappée avec ses trois enfants, Claudia (Luisa Rubino), Paulina (Arantza Ruiz) et Ruben (Iván Pellicer), qui est sourd. L'organisateur de l'enlèvement est un détective, Simón (Pedro Mari Sánchez)...
L'histoire est complexe, et gorgée de rebondissements en tous genres, que certains esprits dits cartésiens qualifieront peut-être d'improbables, voire d'invraisemblables. Trahisons, changements de camps, manipulations en tous genres, rebondissements, la coupe est remplie à ras bord. Mais deux domaines sont intéressants dans cette tragédie familiale. Tout d'abord l'intensité des personnages. Les hommes, en particulier, qui ne sont guère gâtés dans ce récit. Alejandro est un mafieux cruel, un macho de première grandeur, et un criminel. Sa mère, Esmeralda (Charo López), est un véritable monstre sans une once de cœur. Leur ennemi, Velasco, ne vaut guère mieux. Quant à l'homme de main de Guzman, Jose K. (Roberto Álamo), c'est un exécuteur sans états d'âme, mixé avec une seconde personnalité plus que trouble, en quête de famille. Mais ce qui fait surtout le prix et l'intérêt de cette aventure dramatique, c'est le personnage de Magda - remarquablement incarnée par Paz Vega -, d'une force et d'une résilience exemplaires, qui est prête à toutes les extrémités pour assurer la sauvegarde de ses enfants. Rien que pour elle, et pour sa lutte contre la brutalité machiste dont elle est victime depuis des années dans son couple, cette série vaut la peine d'être vue.
Bernard Sellier