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Les gamins, 2012,
de : Anthony Marciano,
avec : Alain Chabat, Max Boublil, Mélanie Bernier, Sandrine Kiberlain, Patrick Bruel, Alban Lenoir,
Musique : Anthony Marciano
Thomas Brenner (Max Boublil) est tombé fou amoureux de Lola (Mélanie Bernier). Il éprouve un besoin urgent de faire la connaissance des parents de la jeune fille qu'il désire épouser. Mais la rencontre n'est pas des plus excitante, d'autant plus que le père, Gilbert (Alain Chabat), cultive sa dépression en passant ses journées devant la télé...
Le film se veut une comédie romantique satirique, acide, potache, qui lorgne plus ou moins vers les créations américaines du style "Mary à tout prix", dont un gag célèbre est repris ici. À l'évidence, le tandem Chabat-Boublil fonctionne bien. Les deux complices, réunis dans une émancipation puérile et débridée, l'un par immaturité naturelle, l'autre par une crise de la cinquantaine exacerbée, s'en donnent à coeur joie et s'amusent beaucoup. Affirmer qu'il en sera de même pour le spectateur est nettement plus aléatoire. Cela dépendra sans doute de l'âge, et, surtout, de la propension à entrer dans un espace restreint, caricatural, émaillé de gags ou de situations souvent artificiels et inégalement excitants. Les deux personnages féminins, réduits à l'état de marionnettes monomaniaques et chiantes, sont d'ailleurs particulièrement peu gâtés par le scénario. Ce qui rend le dénouement, avec nos deux papillons déphasés brusquement réinsérés dans la ligne bienséante du conformisme bon teint, totalement factice. Certaines séquences, en particulier les interventions tonitruantes de Mimi Zozo (Mélusine Mayance), ou la convention internationale avec son négociateur iranien, certes outrée, mais hilarante, resteront peut-être dans la mémoire. Le reste s'oubliera sans problème...
Bernard Sellier