Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Ghost,
      1990, 
 
de : Jerry  Zucker, 
 
  avec : Patrick Swayze, Demi Moore, Whoopy Goldberg, Tony Goldwyn,
 
Musique : Maurice Jarre


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Fantôme d'amour '

   
Sam Wheat (Patrick Swayze) travaille avec l'un de ses meilleurs amis, Carl Bruner (Tony Goldwyn), dans un grand établissement bancaire américain. Il est amoureux de Molly Jensen (Demi Moore), et viennent d'emménager dans un grand appartement. Ils projettent même de se marier. Un soir, au sortir d'un spectacle, le couple est attaqué par un truand. Un coup de feu est tiré... 
 
   Même si le scénario de ce film est désormais bien connu, il n'est pas forcément utile d'en révéler davantage. Non que l'histoire dans son essence, soit particulièrement dotée de suspense, mais parce que le subtil mélange de bases matérielles et de matière spirituelle doit réserver son lot de surprises à celui qui n'aurait pas encore visionné ce film. 
 
   Exploitation très habile de la cohabitation des deux mondes dans cette aventure à la fois tragique et comique. Car, dans cette osmose, se situe la première grande réussite de cette oeuvre. Il est assez rare de voir associés, avec un résultat particulièrement équilibré et heureux, la poésie, le drame et l'humour. 
 
   La poésie, elle éclôt dans les moments d'intimité entre Sam et Molly. Au moment du finale, bien sûr, mais aussi dans cette inoubliable scène de poterie à quatre mains. 
 
   Le drame, il jaillit dès le premier quart d'heure et ne quitte que bien rarement le beau visage de Demi Moore. 
 
   L'humour, il accompagne chaque démarche (au sens propre et figuré !) de Whoopy Goldberg, irrésistible en voyante extra-lucide escroc, anéantie le jour où le don qu'elle simulait avec conviction se révèle enfin ! 
 
   Enfin, il est important de ne pas sous-estimer la description de ce monde dont beaucoup d'entre nous refusent d'admettre l'existence. Les effets spéciaux ont incontestablement vieilli, mais cela ne porte aucunement atteinte aux passionnantes révélations de la vie post-mortem, qui paraîtront sans doute grotesques à ceux qui ne croient que ce qu'ils perçoivent, mais qui, aux dires de certains médiums ou rescapés de NDA (expérience proche de la mort), ne sont pas si éloignées que cela de ce qu'ils ont expérimenté.  On peut à ce sujet lire avec interêt le récit de Mellen-Thomas Benedict.
 
   Demi Moore n'a sans doute jamais été aussi resplendissante qu'ici. Patrick Swayze n'est sans doute pas l'acteur que j'aurais le mieux vu dans ce rôle, tout au moins a priori. Son expression m'a toujours semblé froide et sans grande expressivité. Mais, à la suite de plusieurs visions du film, j'admets qu'il est en définitive un choix assez judicieux. 
 
   Un grand film d'amour fou, de cet amour qui transcende le temps et l'espace.
   
Bernard Sellier