The gray man, film de Anthony & Joe Russo, commentaire

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The gray man,
       2022, 
 
de : Anthony & Joe  Russo, 
 
  avec : Ryan Gosling, Chris Evans, Ana de Armas, Billy Bob Thornton, Alfre Woodard, Dhanush, Jessica Henwick,
 
Musique : Henry Jackman


 
Il y a 18 ans, Fitzroy (Billy Bob Thornton) a recruté un prisonnier (Ryan Gosling) afin de le former en tant qu'agent du programme Sierra. Aujourd'hui, devenu «six», il est chargé d'exécuter une cible à Bangkok. Il réussit mais s'aperçoit que sa victime, «quatre», faisait elle aussi partie du groupe Sierra. Il reçoit d'elle un médaillon contenant une clé USB. Ses patrons, Carmichael (Regé-Jean Page) et Suzanne Brewer (Jessica Henwick), tiennent à récupérer la clé dont le contenu pourrait tous les faire tomber... 
 
 Un agent secret qui se rend compte qu'il est manipulé par ses supérieurs, qui tente d'échapper aux tueurs pendus à ses basques, qui survit à toutes les tentatives d'élimination... Le spectateur a vu cette suite combien de fois ? Deux cents, trois cents ? Peu importe. C'est donc un sujet archi rebattu qui nous est proposé ici, avec quelques (très) minimes originalités. Un tueur psychopathe, incarné par Chris Evans, ce qui n'était peut-être pas le choix de casting le plus évident, des cascades plus improbables les unes que les autres, avec un avion en feu et une véritable scène de guerre dans la capitale autrichienne, un héros cabotin qui semble avoir pour mission de prouver au spectateur qu'il s'agit d'une fiction la plus artificielle possible, voilà ce qui, à la rigueur, peut démarquer légèrement cette création de ses cousines. Pourtant, si le spectacle pyrotechnique est assuré, les caméras qui virevoltent en tous sens génèrent souvent un manque de lisibilité dans les cascades et affrontements divers. En fait, la véritable originalité de l'entreprise tient au fait que celle-ci dépasse largement ses consœurs Bondesques en nombre de lieux répertoriés. On ne peut pas dire 'visités', car ces endroits sont dans leur immense majorité de simples noms écrits en grosses lettres sur l'écran. Floride, Bangkok, Chiang-Mai, Vienne, Hong-Kong, Croatie, Virginie, Turquie, Berlin, Washington, et j'en oublie sûrement, un véritable tour du monde, très agité, en cent-vingt minutes. À part ça, rien de nouveau sous le soleil avec une intrigue linéaire qui ne surprend jamais. Beaucoup de bruit et de fureur pour pas grand-chose !
   
Bernard Sellier