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Happiness therapy,
      (Silver linings playbook),      2012,  
 
de : David O.  Russell, 
 
  avec : Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert de Niro, Jacki Weaver, Chris Tucker, Brea Bee, John Ortiz,
 
Musique : Danny Elfman


   
Patrick Solitano (Bradley Cooper), interné dans un établissement psychiatrique de Baltimore, est autorisé à retourner vivre chez ses parents, Pat sr. (Robert de Niro), et Dolores (Jacki Weaver). Le jeune homme est bien décidé à cultiver l'aspect positif des événements. Son but premier est de récupérer sa femme Nikki (Brea Bee), qui ne veut plus entendre parler de lui... 
 
   Un logorrhéique intarissable, instable et déjanté, un père téléphage invétéré et propriétaire de tocs, une mère bravette, mais à côté de la plaque, un personnage principal dont le visage semble avoir été dessiné pour incarner la quintessence des souffrances existentielles, un montage vif, voilà quelques ingrédients susceptibles de donner naissance à une oeuvre pétillante, voire excitante. Or les vingt-cinq premières minutes, jusqu'à l'apparition de Tiffany (Jennifer Lawrence) réussissent l'exploit de laisser le spectateur totalement indifférent. L'irruption de la jeune femme, veuve, perturbée, agressive, et la confrontation de ces deux tempéraments explosifs étaient susceptibles de changer la donne. Pourtant, stupéfaction, rien de très enrichissant n'en sort. Certes, les prises de bec plus ou moins violentes ne manquent pas, les engueulades-réconciliations sont légion, mais, par un étrange mystère, le scénario et/ou la réalisation ne parviennent quasiment jamais à nous donner l'envie d'aimer les personnages qui s'agitent sur l'écran ! Même Robert de Niro, souvent à l'aise dans la débilité nunuche, a beaucoup de difficulté à faire naître un sourire. Il faut préciser que les dialogues ne brillent pas par une profondeur ou une subtilité particulière, et que l'obsession sportive paternelle, cinématographiquement très américaine, devient, au fil du récit, passablement saoulante. Jennifer Lawrence et Bradley Cooper sont impeccables dans leurs peaux de désaxés du ciboulot, mais si les critiques et spectateurs (nombreux, apparemment) qui sont entrés pleinement dans cette histoire ont dû se régaler, ceux qui sont restés à la porte se sont ennuyés ferme...
   
Bernard Sellier