Cinquième volet.
Ayant été attaqué par deux "Détraqueurs", alors qu'il se trouvait en compagnie de son cousin Dudley Dursley (Harry Melling), Harry Potter a utilisé pour sauver sa vie un sortilège de Patronus. Il est traduit devant un conseil de discipline interne pour avoir prononcé devant un "Moldu" un vocable secret. Défendu par Aberforth Dumbledore (Jim McManus), il est acquitté. La question primordiale est désormais de savoir qui a envoyé ces "Détraqueurs"...
De l'Ordre du Phénix, rien de bien palpitant ne nous sera révélé. A vrai dire, tout au long de ces cent trente minutes, il en sera de même. Combat éternel du Bien contre le Mal, douloureuse initiation pour le jeune Potter, annonce d'une future lutte à mort qui verra inéluctablement la disparition de l'un des deux adversaires, rien de très nouveau dans les corridors de Poudlard. Heureusement qu'est parachutée la grande "Inquisitrice" en robe rose, Dolores Umbridge (Imelda Staunton), afin d'insuffler un peu de fantaisie débridée dans cette histoire, car sans elle un sérieux ennui s'abattrait sur le spectateur qui n'est pas fan inconditionnel du petit sorcier. C'est d'ailleurs sans doute un des écueils qui guette celui qui ne suit qu'anecdotiquement les aventures de ces apprentis magiciens. Lorsque deux ou trois années se sont installées depuis l'épisode précédent, l'oubli a fait son oeuvre (après tout, force est de reconnaître que tout cet occultisme de pacotille est passablement risible, même si les personnages opèrent leur sortilèges avec un sérieux papal !), et la difficulté se révèle notable de replonger dans la trame dramatique, qui plus est passablement étirée ici. Le scénario paraît souvent erratique, dispersé, et ce sont les effets spéciaux qui, seuls, maintiennent un intérêt minimum. Il n'est pas sûr que nous nous plongions dans les suites à venir...
Bernard Sellier