A Hole in my Heart, film de Lukas Moodysson, commentaire

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A hole in my heart,
       (Hål i mitt hjärta, Ett),      2004, 
 
de : Lukas  Moodysson, 
 
  avec : Thorsten Flinck, Björn Almroth, Sanna Bråding, Goran Marjanovic,
 
Musique : ???

 
   
Dans un appartement, vivent Eric (Björn Almroth), qui passe son temps couché, le casque sur les oreilles, et son père, Rickard (Thorsten Flinck). Celui-ci a projeté de tourner une vidéo porno en compagnie de son copain Geko (Goran Marjanovic) et de la blonde Tess (Sanna Brading). Eric refuse d'y participer... 
 
   Si les étoiles étaient proportionnelles aux superlatifs quels qu'ils soient, nul doute que ce film ovni brillerait au firmament du septième art. Car ils ne font pas vraiment défaut : Maxi délire, personnalités maxi schizophréniques, caméra maxi frénétique, insertion de visions maxi hallucinées, le tout pour donner surtout naissance à un maxi pensum ! Autant dire que, à moins d'avoir fumé la moquette pour peut-être, entrer dans le monde intérieur des protagonistes, ( ce qui, étant donné l'état du dit monde, n'est à conseiller à personne ! ), il faut une sacrée dose de patience pour supporter ce fatras souvent nauséeux, voire carrément indigeste. Entre divagations sur la vie au fond des océans, les mères absentes, l'élevage des vers de terre, les insectes en gros plan, les bombardements à coups de ketchup, voire de vomi, et même une photo de Crop Circle, le spectateur lambda risque fort de ressortir de ce foutoir en se demandant s'il vient de recevoir un météorite sur la tête, ou si Jules César est encore en train de conquérir la Gaule. Mais sans doute cette évaluation dénote-t-elle la médiocrité du goût de son auteur, incapable de juger à sa valeur réelle cette instrospection psychanalytique à l'originalité exacerbée. La chaîne Arte ne saurait en effet proposer que des oeuvres d'une haute tenue artistique... Eh bien disons, pour terminer sur une note positive, que les acteurs semblent possédés par ce qu'ils vivent. Le malheur est que l'on n'a pas envie, mais alors vraiment pas du tout, de les suivre dans leurs hallucinations...
   
Bernard Sellier