Ice road, film de Jonathan Hensleigh, commentaire

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Ice road,
     2021, 
 
de : Jonathan  Hensleigh, 
 
  avec : Liam Neeson, Laurence Fishburne, Marcus Thomas, Amber Midthunder, Benjamin Walker, Martin Sensmeier, 
 
Musique : Max  Aruj

 Ne pas lire avant d'avoir vu le film...  
   

 
L'explosion d'une poche de méthane bloque vingt-six mineurs sous terre dans une mine de diamants située au Manitoba. La seule solution pour les sauver est de faire venir une tête de puits de trente tonnes. Mais les routes d'accès traversent des étendues d'eau gelée qui risquent de se rompre à tout moment sous le poids. Trois semi-remorques sont affrêtés. L'un d'eux est piloté par Mike McCann (Liam Neeson) et son frère Gurty (Marcus Thomas)...
 
 Une resucée du célébrissime «Salaire de la peur», avec, pour vedettes l'inusable Liam, toujours fidèle à ses rôles de redresseurs de torts, et, bien entendu, cette glace à la fois solide et infiniment fragile. Comme on peut s'en douter, vont se greffer sur ce suspense purement physique les manipulations de personnages foncièrement mauvais, à la tête desquels se dresse le directeur de la mine. Le film remplit son contrat de manière efficace, avec nombre de séquences particulièrement spectaculaires et flippantes, associées à une exaltation émotionnelle savamment calculée. Le frère de Mike a subi un traumatisme dû à la guerre et ses handicaps ne l'empêcheront évidemment pas de se sacrifier pour que la mission réussisse. La jeune rebelle indienne Tantoo (Amber Midthunder) est prête à tout pour sauver son malheureux frère Cody (Martin Sensmeier) bloqué sous terre. Pour corser les drames purement matériels (brisure de la glace, pannes, renversement des remorques, avalanche, pont qui s'effondre), intervient le vicieux criminel envoyé par la compagnie dans le but de saboter la mission. Bref, sont présents tous les ingrédients d'un suspense solide qui, si l'on y regarde de près, est loin d'être un modèle de vraisemblance. Certains rebondissements sont d'ailleurs soigneusement occultés par un saut narratif opportun. Mais cette épopée, dotée d'un sujet assez original, est suffisamment prenante pour capter l'intérêt du spectateur et, éventuellement, ses capacités émotionnelles.
   
Bernard Sellier