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Les infidèles,
        2012,  
 
de : Michel Hazanavicius, Jean Dujardin, Eric Lartigau..., 
 
  avec : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Manu Payet, Lionel Abelanski, Guillaume Canet, Alexandra Lamy, Sandrine Kiberlain, Mathilda May,
 
Musique : Evgueni Galperine

   
   
Les frasques extra-conjugales de divers représentants de l'humanité mâle contemporaine : au premier rang desquels trônent Fred, Olivier, François, James, Laurent (Jean Dujardin), et Greg, Nicolas, Bernard, Antoine, Eric (Gilles Lellouche)... 
 
   Le film à sketches, fort prisé par le cinéma italien il y a plusieurs décennies, refait son apparition dans le paysage français. Sur un sujet qui ne peut que passionner les foules, même si le mode de vie actuel a la malencontreuse propriété de ravaler le sacré et le précieux au rang d'ustensile à la valeur insignifiante. Le prologue, réalisé par Fred Cavayé, affiche une tonalité qui, hélas, perdurera presque tout au long du film. Ce sera du gros, du lourd, du recyclage mastoc de poncifs, et, surtout, du trivial, privé aussi bien d'une quelconque originalité analytique, que d'un réel pouvoir d'excitation. Le sketch tourné par Michel Hazanavicius, "Le Séminaire", apporte une bouffée de tendresse contenue et de mesure, mais, très vite, la suite retombe dans la facilité et le superficiel. Le plus étonnant, est que, hormis les trois sketches ultra courts ("Bernard", "Thibault" et "Simon"), qui, par leur brièveté, éclatent de truculence en échappant au verbiage éculé, ce panorama du machisme obsessionnel ne laisse pas grand souvenir et se révèle bien peu électrisant. Heureusement, Jean Dujardin et Gilles Lellouche irradient avec une conviction souvent jubilatoire leurs travers et leurs bassesses. Sans eux, il est fort probable que le repas aurait été passablement indigeste...
   
Bernard Sellier