Infiesto, film de Patxi Amezcua, commentaire

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Infiesto,
       2023, 
 
de : Patxi  Amezcua, 
 
  avec : Isak Férriz, Iria del Rio, Juan Fernández, Antonio Buil, Andrea Barrado, Ana Villa,
 
Musique : Sergio Moure

   
 
Une adolescente, Saioa (Andrea Barrado), disparue depuis trois mois, est trouvée pieds nus, errant dans la nuit. Les inspecteurs Samuel Garcia (Isak Férriz) et Marta Castro (Iria del Rio), découvrent rapidement celui qui l'a kidnappée, mais il décède. Ils se lancent alors sur la piste d'un complice, Le Démon (José Manuel Poga), mais celui-ci refuse de parler... 
 
 La première originalité réside dans le fait que l'histoire débute en mars 2020, le premier jour du premier confinement. Aujourd'hui où est clairement identifiée l'arnaque qu'a constitué la gestion calamiteuse de la prétendue pandémie, on ne peut que rester atterré de voir à quel point la population a été manipulée par les autorités. Mais c'est là un point de détail, même si les conséquences de l'interdiction de soins («Restez chez vous, prenez du doliprane, et, lorsque les symptômes s'aggravent, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a plus grand chose à faire, allez à l'hôpital»), jouent un rôle marquant dans le drame, puisque la mère de Samuel décède dans sa maison de retraite. Sur le plan purement scénaristique, rien de bien nouveau dans l'ouverture de cette tragédie, hormis le fait qu'à chaque rebondissement majeur, le spectateur a l'impression que l'affaire est bouclée. Sauf que non, évidemment, parce qu'il est indispensable qu'un minimum de mystère et de suspense happe l'attention et ne la lâche plus jusqu'au dénouement. À défaut d'originalité dans le récit, on peut noter le sérieux et la sobriété avec lesquelles sont traités les évènements et les personnages. L'atmosphère glauque, voire sombrissime, souvent sous la pluie et dans des décors de ruines, est rendue de manière assez convaincante, ne serait-ce que par un dénouement qui se situe au fond d'un puits de mine. Mais l'ensemble est tout de même bien léger sur le plan scénaristique, et limité sur le plan des personnages, pour entrer en concurrence avec les grandes réussites du genre. 
   
Bernard Sellier