Interceptor, film de Matthew Reilly, commentaire

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Interceptor,
     2022, 
 
de : Matthew  Reilly, 
 
  avec : Elsa Pataky, Luke Bracey, Mayen Mehta, Aaron Glenane, Belinda Jombwe, Paul Caesar, 
 
Musique : Michael Lira

 
 
La base américaine d'interception des missiles intercontinentaux de Fort Greely, en Alaska, est mise hors service par un commando. La seconde, SBX1, situé en plein océan pacifique est elle aussi attaquée par un petit groupe sous les ordres d'Alexander Kessel (Luke Bracey). Simultanément, seize missiles nucléaires russes sont tombés aux mains des terroristes. Le but de Kessel est d'envoyer chacun de ces missiles sur une grande ville américaine...
 
 Par bonheur, SBX1 a vu arriver, quelques minutes avant l'attaque, la capitaine Joanna Collins (Elsa Pataky), qui a eu des démêlés avec l'armée suite à sa dénonciation d'un général qui voulait la mettre dans son lit. Pour synthétiser, disons que Joanna est un amalgame de John McLane (Bruce Willis)(l'humour en moins) et de Casey Ryback (Steven Seagal)(le charme en plus). Ce charme d'Elsa Pataky est d'ailleurs le principal, et quasiment unique, intérêt du film. Car dans cette histoire totalement patriotique et rocambolesque (on ne compte plus les invraisemblances en tous genres), on retrouve tous les poncifs du genre depuis l'héroïne increvable (ses exploits effectués avec un seul bras valide ridiculisent les vainqueurs de 'Ninja warrior'), le méchant (qui est d'ailleurs bien loin des modèles du genre), le traître de service, le trouillard qui révèle son courage devant l'adversité, l'appui sur le bouton salvateur une demi-seconde avant l'instant fatidique, et même l'animal (ici une tortue) sauvée in extremis. Autant dire un catalogue usé jusqu'à la corde dont le seul effet est de faire sourire (jaune) en attendant le cliché suivant. Avec cette nouvelle création Netflix 2022, la même interrogation nous taraude encore et encore : pourquoi la plupart de ses séries sont-elles souvent aussi riches et captivantes que ses films sont pauvres, pitoyables, voire grotesques. Un mystère à approfondir...
   
Bernard Sellier