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Iris,
      2016, 
 
de : Jalil  Lespert, 
 
  avec : Romain Duris, Camille Cottin, Adel Bencherif, Charlotte Le Bon, Jalil Lespert,
 
Musique : Adam Wiltzie, Dustin O'Halloran

 Ne pas lire avant d'avoir vu le film... 
  

 
Iris (Hélène Barbry), épouse d'un riche banquier parisien, Antoine Doriot (Jalil Lespert), disparaît à la sortie d'un restaurant. Elle est retenue prisonnière par un garagiste criblé de dettes, Maxime Lopez (Romain Duris). Il demande cinq cents mille euros pour la libérer. Deux inspecteurs, Nathalie Vasseur (Camille Cottin) et Malek Ziani (Adel Bencherif) mènent l'enquête...
 
 Le début de l'histoire ressemble à une copie rutilante des récits concoctés par les frères Coen. Par exemple "Fargo". Une machination est organisée et son traitement est confié à un pauvre bougre au bout du rouleau. Et pour lui, tout ne se déroule pas comme c'était écrit. L'intérêt de ce genre de film repose à quatre-vngt-dix pour cent sur le scénario et ses divers rebondissements. Le problème dans le cas présent est que l'imbroglio torturé qui nous est offert est loin d'afficher une vraisemblance constante. Avouons même que certaines explications, à base de relations sado-maso, ne sont pas loin de faire rire. Tout cela est filmé avec un goût esthétique indéniable. Mais les personnages sont caricaturés à outrance (le garagiste brut de décoffrage, le banquier manipulateur adepte des coups de fouet, et des policiers qui ne sont là que pour la figuration). Charlotte Le Bon possède un indéniable charisme, mais il n'empêche pas que le sort de tous ces personnages ne captive jamais vraiment. Pire, il nous laisse même indifférent. C'est un hadicap majeur lorsqu'un tel sujet se prend au sérieux et cherche à provoquer l'émotion du spectateur. Ici, c'est mission impossible.   
    
Bernard Sellier