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Jalouse,
      2017, 
 
de : David & Stéphane  Foenkinos, 
 
  avec : Karin Viard, Anne Dorval, Thibault de Montalembert, Bruno Todeschini, Anaïs Demoustier, Corentin Fila,
 
Musique : Paul-Marie Barbier, Nicolas Altmayer


   
Nathalie Pecheux (Karin Viard), normalienne, est professeure au lycée Buffon. Sa fille Mathilde (Dara Tombroff) est une brillante danseuse. Son ex-mari, Jean-Pierre (Thibault de Montalembert) a refait sa vie avec Isabelle (Marie-Julie Baup). Nathalie va mal. Elle déprime et commence à se montrer jalouse aussi bien de sa fille que de son amie Sophie (Anne Dorval), ou encore de sa nouvelle collègue, Mélanie Pick (Anaïs Demoustier)... 
 
   Toute l'histoire repose sur les épaules de Nathalie qui, à travers multiples confrontations avec ses proches, semble progressivement devenir une langue de vipère, manifestant une jalousie tous azimuts. La première partie du film ne manque ni d'allant, ni de piquant, offrant à Karin Viard un rôle relativement en finesse, car l'excès ou la surenchère ne font jamais partie de la souffrance psychologique de Nathalie. L'humour se fait discret et se marie de manière assez heureuse avec une analyse grinçante de cette quarantenaire mal dans sa peau. 
 
   Mais cette approche empathique et vivante s'essouffle nettement dans une seconde partie qui se cherche et ne se trouve pas vraiment. Si les figures de Sophie et de Mathilde sont croquées avec une profondeur indéniable, nombre de personnages secondaires sont en revanche sous employés, à l'image de Sébastien (Bruno Todeschini), de Jean-Pierre, de Felix (Corentin Fila), de la psy, qui traversent l'histoire tels des ombres et ne marquent guère le spectateur par leur empreinte. L'ensemble se révèle agréable, grâce au charme plus ou moins vénéneux que Karin Viard distille sans avoir l'air d'y toucher, mais au bout du compte assez superficiel. Un petit 4 étoiles...
   
Bernard Sellier