Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

The Jane Doe identity,
      (The autopsy of Jane Doe),       2016, 
 
de : André  Øvredal, 
 
  avec : Brian Cox, Emile Hirsch, Ophelia Lovibond, Jane Perry, Olwen Catherine Kelly, Parker Sawyers,
 
Musique : Danny Bensi, Saunder Jurriaans

 
   
Trois personnes ont été tuées dans une petite ville des Etats Unis. Le shérif Burke (Michael McElhatton) découvre dans le sous-sol de la maison une autre victime. Il s'agit d'une jeune femme à moitié enterrée, qui semble ne présenter aucune blessure. Le corps est amené dans le service de Tommy Tilden (Brian Cox), qui effectue des autopsies en compagnie de son fils, Austin (Emile Hirsch)... 
 
   Ce film se range dans la catégorie des créations minimalistes, tant pour ce qui touche les décors (99% de l'histoire se déroule dans le sous-sol du crématorium) que pour ce qui est des intervenants, réduits au strict minimum. Unité de lieu, d'action et aussi de temps, puisque le spectateur suit en temps quasi réel l'autopsie de la victime. Progressivement, ce qui n'est au départ qu'une simple étude pathologique du cadavre, prend une tournure plus inquiétante, avec son lot de lumières qui clignotent, de bruits incongrus, d'agressions mystérieuses. Le récit use d'un minimum d'ingrédients pour créer une atmosphère de plus en plus glauque, et réussit surtout à instaurer une intéressante relation entre le père et le fils. Cela dit, le genre n'est pas révolutionné, loin de là. Mais les créateurs ont eu le bon goût de ne pas insister outre mesure sur les aspects surnaturels de l'histoire, laissant au spectateur le soin d'imaginer les ressorts fantasmagoriques induits par les événements. 
 
   Dans le genre, une petite réussite dramatiquement bien gérée, qui ne cherche jamais à se faire plus boursouflée qu'elle ne l'est réellement.
   
Bernard Sellier