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La jeune fille et la brume,
    (La niebla y la doncella),     2017,  
 
de : Andrés M.  Koppel, 
 
  avec : Quim Gutiérrez, Veronica Echegui, Aura Garrido, Roberto Alamo, Marian Alvarez, Alba Tonini,
 
Musique : Adrian Foulkes, Lucio Godoy

 
   
Un beau jeune homme d'origine allemande, Ivan (Lucas Mastrogiuseppe) est retrouvé égorgé sur l'île de La Gomera aux Canaries. Ayant eu une relation filmée avec une mineure, Désireé (Alba Tonini), fille d'un politiciel local, celui-ci est arrêté mais déclaré non coupable. Trois ans plus tard, sur la demande de la mère du mort, la police rouvre l'enquête et envoie sur place deux policiers, Vila Bevilaqua (Quim Gutiérrez) et Virginia Chamorro (Aura Garrido). Ils retrouvent sur place celle qui a conduit les investigations trois ans plus tôt, Ruth Anglada (Veronica Echegui)... 
 
    C'est une histoire assez complexe et tortueuse qui se déroule dans les décors impressionnants, mais souvent noyés de brume et de grisaille, de la petite île des Canaries. Les personnalités sont dessinées avec sobriété, efficacité, mais on a quelquefois du mal à se retrouver dans cette mini fourmilière. La cause principale en est sans doute que, malgré la bonne volonté des acteurs, l'attention n'est pas toujours captée de manière intense. Le scénario est très élaboré, mais, hormis un retournement de situation dramatique aux deux tiers du récit, l'intérêt se voit constamment dilué dans un processus d'investigation qui jamais ne quitte un classicisme mille fois vu. Interrogatoires, mini poursuites, secrets, tout est conforme à un traditionnel qui ne se voit nullement transcendé par une quelconque originalité ou inventivité, et, de ce fait, ne passionne pas vraiment. À noter, pour l'anecdote, que l'actrice, charmante, qui incarne Ruth, ressemble fortement à Demi Moore jeune... Malgré cela, on ne sent que bien rarement une alchimie entre les différents protagonistes.
   
Bernard Sellier