John Wick 2, film de Chad Stahelski, commentaire

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John Wick 2,
     2017,  
 
de : Chad  Stahelski, 
 
  avec : Keanu Reeves, Ian McShane, Laurence Fishburne, Ruby Rose, Tobias Segal, Claudia Gerini, John Leguizamo, Lance Reddick,
 
Musique : Tyler Bates, Joel J. Richard

  
   
John Wick (Keanu Reeves) vient récupérer, avec moult fracas et dézingages, la Mustang qui lui avait été prise par Abram Taraso (Peter Stormare). Il pense pouvoir goûter la paix dans sa luxueuse villa, mais un ancien collègue, Santino d'Antonio (Riccardo Scamarcio), envers lequel il a une dette, vient exiger un service en paiement. John a la mauvaise idée de refuser... 
 
   Toutes les composantes du premier volet se retrouvent ici, on ne dira pas magnifiées, car le terme est impropre étant donné la violence et la noirceur qui règnent, mais largement amplifiées. Désormais mètre étalon du tueur aussi impitoyable qu'invincible, John n'en finit pas de dégommer tous les méchants qui veulent sa peau. Et ils se multiplient avec une frénésie exponentielle. Mais comme lui-même appartient à la même catégorie de tueurs, l'empathie qui peut se manifester envers son personnage ravagé par la douleur se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin. 
 
   Hormis les scènes d'exécutions, totalement invraisemblables, qui raviront les amateurs du genre bourrin, ce sont surtout les composantes annexes qui présentent un certain pittoresque. En l'occurrence, cet étrange hôtel qui abrite ses hôtes spéciaux, réglemente avec une rigueur exemplaire tous les rapports entre commanditaires et exécuteurs, et fournit à ses clients un service multi spécialités hors pair. Le sommelier est un expert en armes, le tailleur confectionne des costumes à l'épreuve des balles, etc. 
 
    Si l'on accepte la débauche effrénée de sanglantes tueries, il est impossible de ne pas reconnaître que cet opus possède une puissance dévastatrice de premier ordre. Malheureusement, l'originalité du scénario pointe aux abonnés absents, et il est fort à craindre, étant donné le dénouement béant, qu'une multitude de suites alignent dans les prochaines années des carnages toujours plus extravagants.
   
Bernard Sellier