Jour de fête, film de Jacques Tati, commentaire

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Jour de fête,
      1949, 
 
de : Jacques  Tati, 
 
  avec : Jacques Tati, Paul Frankeur , Guy Decomble,
 
Musique : Jean Yatove

   
   
La fête foraine se prépare dans le village de Follainville. François, le facteur (Jacques Tati) propose son aide maladroite pour l'installation des festivités et décide d'effectuer une tournée "à l'américaine" sur sa bicyclette. "Rapidité, rapidité..." 
 
   "Un charme inimitable". 
 
   "Un chef-d'oeuvre" 
 
   "Petite merveille de comédie burlesque, mélange d'humour tendre... et de poésie mélancolique..." 
 
   Ce sont quelques uns des commentaires que j'ai relevés dans la presse. Alors, après le (premier !) visionnage (partiel : 45 minutes !) (en zappant ! oui, je l'avoue, je n'ai pas eu le courage de regarder en continu !!) de cette oeuvre, une angoisse m'a saisi ! De multiples interrogations se sont bousculées dans ce qui me tient lieu de tête : "est-ce que je suis normal ?", "est-ce que tous les branchements neuro-sensoriels ont bien été effectués à ma naissance ?", "est-ce que ça peut se soigner ?"...Bref, s'il n'avait pas été 22h, j'aurais couru chez un psy ! 
 
   Car, enfin, après avoir avoué, sans grande honte, que je n'avais jamais vu ce film, je me vois contraint d'étaler ma consternation. Les agitations de pantins qui tiennent lieu de personnages ne me font pas rire du tout ! Les borborygmes bovins qui tiennent lieu de dialogues et qui semblent venir du studio voisin tant les faciès sont inexpressifs, m'affligent ! Les gags piteux et les soubresauts dégingandés de Jacques Tati m'atterrent ! Bien plus, je trouve que l'étalage de ces villageois débiles, auprès desquels les oies paraissent intelligentes, me donne presque la nausée ! 
 
   Il n'y a plus de doute, je crois que mon atteinte est incurable. Je vais consulter... Tout de même, une pensée, qui périodiquement se présente à moi dans certaines circonstances, m'interpelle. Je me dis : voyons, suppose une seconde qu'un groupe d'extra-terrestres évolués intellectuellement et spirituellement, en avance de quelques siècles ou millénaires sur nous, débarque et souhaite connaître nos œuvres artistiques pour se forger une opinion sur les Terriens... Que vont-ils penser de nous ? Dois-je le dire : je ne voudrais pas être là pour entendre la réponse ! La honte !... 
 
   Je ne parle même pas du scénario qui tiendrait sur un timbre-poste, de la pellicule abominable (sur mon téléviseur, tout au moins ) et de la musiquette qui m'horripile... 
 
   Au fait, comment dit-on : "la totale, au secours..." en Martien ?
   
Bernard Sellier