Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Kick-ass,
        2010, 
 
de : Matthew  Vaughn, 
 
  avec : Chloe Moretz, Nicolas Cage, Aaron Johnson, Lyndsy Fonseca, Christopher Mintz-Plasse, Yancy Butler,
 
Musique : Marius De Vries, John Murphy


   
Dave Lizewski (Aaron Johnson) est un ado passionné de bandes dessinées et de super héros. Etonné de voir que personne n'a l'idée ou le courage de s'identifier à l'un de ceux-ci, il franchit un jour le pas et devient Kick-Ass, le défenseur masqué des faibles et des opprimés. Cependant les premiers résultats ne sont pas des plus convaincants... 
 
   Sous ses dehors de défouloir primaire pour ados boutonneux, le film aurait fourni un parfait support pour les "Dossiers de l'écran", si ceux-ci subsistaient encore. La première partie ne pose aucun problème particulier. L'histoire visite avec humour et tendresse le quotidien d'un lycéen ordinaire, travaillé par la puberté, qui actualise tragiquement les illusions entretenues par les comics qu'il dévore. Le récit est rythmé, les comédiens sont sympathiques, et le sabordage des mythiques héros se révèle joyeusement ludique. 
 
   Mais lorsqu'entrent en scène Big Daddy (Nicolas Cage) et sa fille Hit girl (Chloe Moretz), l'enthousiasme se gâte très nettement. L'euphorie qui accompagne encore la scène d'introduction, dans laquelle on voit père et fille faisant joujou avec un révolver pour tester le ressenti d'une balle en pleine poitrine, vire rapidement à la grimace, voire à l'écoeurement, lorsque la charmante gamine commence à égorger et dézinguer les "méchants", comme s'il s'agissait d'un vulgaire jeu de quilles ! Lorsque l'on constate, qui plus est, que le film est classé "tous publics", il devient évident que quelque chose ne tourne pas très rond dans la famille humaine. Tout au moins n'avons-nous plus de raisons d'être surpris lorsque quelques ados, un peu plus déjantés que la moyenne de leurs collègues, pètent les plombs en se mélangeant les pinceaux entre virtuel et réel.
   
Bernard Sellier