Killer elite, film de Gary McKendry, commentaire

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Killer elite,
       2011, 
 
de : Gary  McKendry, 
 
  avec : Jason Statham, Robert de Niro, Clive Owen, Dominic Purcell, Yvonne Stahovski, Ben Mendelsohn, Adewale Akinnuoie Agbaje,
 
Musique : Reinhold Heil, Johnny Klimek


   
En 1980, au Mexique, Danny (Jason Statham) est blessé au cours d'une opération paramilitaire. Il est sauvé par son ami Hunter (Robert de Niro). L'année suivante, alors qu'il s'est retiré en Australie, pour couler des jours heureux, il apprend que Hunter est prisonnier d'un cheik arabe, pour avoir refusé d'exécuter une mission. Danny bondit à Oman et se prépare à exécuter la mission pour libérer son ami... 
 
   Il est précisé, au début du générique final, que c'est un ouvrage mettant en cause l'action du SAS dans certains pays du Moyen-Orient, qui a inspiré le film. Ce n'est hélas pas cette caution qui permet de sauver quoi que ce soit dans ce foutoir généralisé, au scénario tellement haché qu'il en devient nébuleux et perd rapidement toute espèce de crédibilité. Le récit saute allègrement d'un pays à l'autre, d'un continent à l'autre, exécute des grands écats entre des scènes expédiées à la va vite, et ressemble au bout du compte à un hachis parfaitement insipide. Il y a des méchants, des moins méchants, des plus méchants, des manipulateurs, des menteurs, et cette valse est menée à cent à l'heure, avec une désinvolture dans la logique événementielle qui frise le je m'en foutisme. Peut-être avons-nous eu devant les yeux l'élite des tueurs, mais à coup sûr pas l'élite des films du genre. Il est même rare que le déficit d'intérêt atteigne un tel niveau ! 
 
   Comme l'oeuvre en elle-même ne suscite aucune réflexion, le spectateur peut laisser son esprit divaguer et s'interroger sur la raison pour laquelle un acteur aussi génial de Robert de Niro a pu, au cours de sa longue carrière, tourner dans une telle kyrielle de navets ! Problème d'impôts, sans doute...
   
Bernard Sellier