The Killing, Saison 1, série de Agnieszka Holland, commentaire

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The killing,
       Saison 1,        2011 
 
de : Agnieszka  Holland..., 
 
avec : Mireille Enos, Joel Kinnaman, Jamie Anne Allman, Brent Sexton, Billy Campbell, Michelle Forbes, Tom Butler,
 
Musique : Frans Bak

  
 
Saison 2

   Ne pas lire avant d'avoir vu la série

   Seattle. Alors que Sarah Linden (Mireille Enos), enquêtrice à la criminelle, s'apprête à quitter son poste pour rejoindre son futur mari en Californie, le corps d'une jeune fille, Rosie Larsen (Katie Findlay) est découvert noyé dans le coffre d'une voiture. Rien de très exceptionnel, sinon le fait que le véhicule est l'une des berlines utilisées par l'équipe du Conseiller Darren Richmond (Billy Campbell), qui espère bien ravir la mairie de la ville à son actuel occupant, Lesley Adams (Tom Butler)... 
 
   Je ne sais si ce remake américain de la série danoise homonyme ("Forbrydelsen" originellement), suit plus ou moins fidèlement son modèle. Toujours est-il que c'est une excellente surprise que cette mini série qui comporte, à ce jour, au moins une suite. L'histoire commence très traditionnellement, avec son cadavre, ses flics déterminés, les habituels soucis sentimentaux... Bref, du bien connu. Mais très vite, il devient évident que le spectateur n'a pas devant les yeux la énième variation sur le thème : attendons la découverte du coupable. Tout d'abord, le scénario emprunte des voies diverses, explorant avec une intensité minutieuse les problèmes sociaux, politiques, raciaux, humains, les multiples agressions verbales et compromissions qui accompagnent toute campagne électorale. Ensuite, l'équilibre entre les personnages majeurs, et ils sont nombreux !, est conservé avec maîtrise tout au long du récit. D'abord un tantinet surprenante avec sa petite frimousse anonyme, Mireille Enos révèle promptement un tempérament affirmé, un engagement profond, remarquablement mis en valeur par une narration qui, pour une fois, évite intelligemment les habituelles roucoulades plus ou moins judicieuses. Quant au scénario, il manie les fausses pistes et cultive l'ambiguïté avec une maestria plus que convaincante. Au final, un drame authentiquement humain, riche, surprenant, et tout à fait captivant.

   
Bernard Sellier