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Kingsman, première mission,
     (The King's man),     2021, 
 
de : Matthew  Vaughn, 
 
  avec : Ralph Fiennes, Djimon Hounsou, Matthew Goode, Charles Dance, Harris Dickinson, Gemma Arterton, Rhys Ifans,  
 
Musique : Dominic Lewis, Matthew Margeson


   
1902 en Afrique du sud. Le duc Orlando Oxford (Ralph Fiennes), pacifiste convaincu, arrive avec sa femme et son fils Conrad (Alexander Shaw). Mais la jeune femme est tuée pendant la guerre des Boers. Douze ans plus tard, un mystérieux personnage, le Berger, a formé un groupe à son service, destiné à provoquer une guerre entre l'Allemagne et l'Angleterre. Parmi eux, Raspoutine (Rhys Ifans) et Mata Hari. La première cible est l'Archiduc François-Ferdinand...
 
   Nous sommes ici dans les prémices des deux aventures sorties il y a quelques années. Cette aventure, qui se veut spectaculaire, laisse une impression plus que mitigée. Tout d'abord, elle promet monts et merveilles, avec un vrai méchant, perché au sommet d'un pic rocheux impressionnant, et vivant au milieu de ses chèvres. C'est insolite, d'autant plus qu'il fréquente du 'beau' monde, avec le diabolique Raspoutine et l'espionne Mata Hari. Mais, fait étrange, cette équipe criminelle est terriblement sous-employée. Hormis Raspoutine, cabotinant à souhait, qui nous vaut un duel surprenant contre Orlando et son fils, le reste de la confrérie est quasiment absent. Autre bizarrerie qui handicape le film, l'équilibre entre les genres est instable, ou tout au moins maladroit. Le récit passe de la fantaisie débridée au drame intimiste de manière abrupte, comme si les scénaristes n'avaient pas trop su quel parti privilégier. Quelques surprises sont au rendez-vous, en particulier la disparition prématurée d'un personnage important dont on attendait beaucoup. Qui plus est, l'intrigue se révèle un peu disparate, se disperse, et manque d'une réelle colonne vertébrale qui tiendrait le spectateur en haleine jusqu'au terme de l'histoire. Le dénouement lui-même est franchement décevant. Un tout petit quatre étoiles pour le charme de Ralph Fiennes et celui de Polly (Gemma Arterton), elle aussi, hélas sous utilisée.  
   
Bernard Sellier