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Lame de fond,
       (White squall),      1996, 
 
de : Ridley  Scott, 
 
  avec : Jeff Bridges, Caroline Goodall, Jeremy Sisto, John Savage, Scott Wolf, David Lascher, Ryan Philippe,
 
Musique : Hans Zimmer, Jeff Rona

 
   
1960. Une quinzaine d'élèves embarquent sur "l'Albatros" pour une année scolaire en mer. Il y a là Charles 'Chuck' Gieg (Scott Wolf), Frank Beaumont (Jeremy Sisto), Robert March (David Lascher), Gil Martin (Ryan Philippe)... Le "Skipper" est Christopher Sheldon (Jeff Bridges), accompagné de son épouse, Alice (Caroline Goodall), responsable des cours scientifiques. Le commencement de la "croisière" révèle les différentes personnalités. Les difficultés, tant psychologiques que matérielles, commencent à se faire jour... 
 
   Quatre ans après "1492, Christophe Colomb", Ridley Scott repart sur les flots pour mettre en images cette tragique aventure véridique. La première partie, entièrement consacrée à l'apprentissage de la communauté, aux petits drames intimes, aux tentatives de rebellions, aux difficultés d'intégration de chacun des jeunes élèves, suit un bonhomme de chemin classique, assez prosaïque, tranquille, pas foncièrement original, mais sympathique. Le morceau de bravoure, si l'on peut dire, réside bien sûr dans la tempête, le "grain blanc" du titre anglais. Même si l'on n'atteint pas le degré de réalisme d'un "Master and Commander", pour ce qui relève du domaine technique, la scène est cependant d'une incontestable efficacité, d'une intensité poignante et débouche sur un final judiciaire qui doit beaucoup au "Cercle des poètes disparus". Exploration de son identité propre, sens de la responsabilité, union devant l'adversité, quête du père symbolique capable de guider sur le chemin de la vie, tous ces éléments se fondent dans ce dénouement qui ne manque ni de noblesse ni de grandeur. Le personnage du "skipper" Sheldon demeure, dans l'ensemble, assez énigmatique et monolithique. Homme d'une seule femme (il ne s'est jamais remarié), d'un idéal absolu, il est fidèlement rendu par un Jeff Bridges qui ne laisse que bien rarement émerger sa sensibilité.
   
Bernard Sellier