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Ma femme est une actrice,
     2001,  
 
de : Yvan  Attal, 
 
  avec : Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal, Terence Stamp, Noémie Lvovsky, Ludivine Sagnier,
 
Musique : Brad Mehldau

   
   
Charlotte (Charlotte Gainsbourg) est actrice. Elle est marié à Yvan (Yvan Attal), reporter sportif. La vie n'est pas toujours rose lorsque la jeune femme doit partir plusieurs semaines pour un tournage, et, surtout, lorsque son partenaire est séduisant ! Après avoir rencontré Georges (Lionel Abelanski) dans un bar, et subi des questions plus qu'indiscrètes sur la réalité des scènes d'amour au cinéma, Yvan sombre dans la jalousie. Il se rend à Londres où Charlotte tourne avec John (Terence Stamp) et, manque de chance, à l'instant où il arrive sur le lieu du tournage, l'équipe entière est nue, suite à une réaction vive de l'actrice... 
 
    Couple dans la vie, comme ils le sont dans cette fiction-autobiographie (?), Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg étaient bien placés pour analyser finement les difficultés dans la gestion de cette schizophrénie artistique. Quelle est l'impact, sur la vie quotidienne, de l'implication dans le drame joué ? Comment gérer la part du rêve et celle de la réalité ? Comment conserver la confiance en l'autre ?... Bref, tous les dessous de ce monde artificiel qui semble, au spectateur que nous sommes, tellement vivant et sincère. A dire vrai, le résultat est loin de cette espérance. Nous sommes plongés dans une petite comédie de mœurs, sans profondeur, sans surprises, qui se promène doucettement au gré des réactions épidermiques des deux protagonistes, sans jamais faire vibrer la corde sensible ou psychique. Les personnages sont à l'image du scénario, neutres, ni sympathiques ni antipathiques, sans grande poésie, même dans le personnage de Charlotte ou dans celui, un peu énigmatique, de John, qui ne s'élève jamais au-dessus d'une banalité conventionnelle. Et, lorsque l'énergie jaillit, très ponctuellement, dans les rapports délirants de la sœur d'Yvan (obsédée par la future circoncision de son bébé, dont elle ne sait même pas si c'est un garçon !), avec son mari, cela ressemble beaucoup plus à un effet de manche qu'à une contribution réelle à l'évolution de l'histoire.  
 
    C'est gentillet, sympathique, mais la superficialité générale, l'absence d'inventivité, font que l'on trouve tout cela un peu longuet et pas vraiment passionnant.
   
Bernard Sellier