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La maison du bonheur,
      2006,  
 
de : Dany  Boon, 
 
  avec : Dany Boon, Michèle Laroque, Daniel Prévost, Zinedine Soualem, Laurent Gamelon, Line Renaud,
 
Musique : Philippe Rombi


   
Charles Boulin (Dany Boon) travaille avec son collègue Jacques Kurtz (Michel Vuillermoz) au service du contentieux d'une banque de prêt. Las de subir les reproches d'avarice que lui assène son épouse Anne (Michèle Laroque), il se résout à l'achat d'une propriété en banlieue. Les quelques travaux de rénovation nécessaires seront exécutés, selon les affirmations de l'agent immobilier, Jean-Pierre Draquart (Daniel Prévost), en un tournemain, grâce à une équipe de choc, composée de Mouloud Mami (Zinedine Soualem) et de Donatello Pirelli (Laurent Gamelon). Malheureusement, Charles perd son travail et le chantier ne démarre pas vraiment sur les chapeaux de roue... 
 
     Adapté d'une pièce de théâtre écrite par Dany Boon, le film renoue avec le genre de vaudeville plus ou moins burlesque qui semble dater d'une bonne cinquantaine d'années. On a l'impression d'assister à une caricature de caricature. Les ficelles, les gags, les situations, les personnages sont aussi primaires qu'énormes. Tellement "hénaurmes" que les zygomatiques finissent par céder devant l'accumulation de catastrophes. Si Dany Boon, en super-Nunuche, se montre assez monolithique dans sa descente aux enfers, si Michèle Maroque, toujours délicieusement précieuse, est largement sous-employée, Daniel Prévost, comme à l'accoutumée sur le fil du délire, compose un agent immobilier escroc des plus réjouissants. L'excès est tel, dans tous les domaines, que l'on ne peut parler vraiment de satire, mais, pour celui qui a subi les tourments des travaux interminables et les calamités des restaurations cauchemardesques, ce déballage constituera un référentiel rassurant. En effet, jamais aucun chantier ne pourra atteindre ce degré de catastrophisme. Jamais une équipe d'ouvriers ne saura égaler le niveau effroyable des branquignols présentés par Jean-Pierre. Voilà déjà deux points largement positifs ! Le but n'est manifestement pas de travailler dans la finesse du trait, mais de construire une grosse mécanique apte à dérider les moroses. La mission est accomplie !
   
Bernard Sellier