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Le masque de Zorro,
      (The mask of Zorro),    1998, 
 
de : Martin  Campbell, 
 
  avec : Anthony Hopkins, Antonio Banderas, Catherine Zeta Jones, Stuart Wilson, Matt Letscher,
 
Musique : James Horner

   
   
Don Diego de la Vega ( Anthony Hopkins ) est un riche aristocrate californien. Il est l'époux heureux de la charmante Esperanza, et le père de la non moins adorable Elena. Mais il est aussi Zorro, le défenseur des faibles opprimés par l'odieux Don Rafael Montero ( Stuart Wilson ). Ce dernier s'apprête à faire fusiller trois paysans innocents dans le but de capturer son ennemi. Le sauvetage des trois malheureux a bien lieu comme prévu. Mais Don Diego est arrêté et emprisonné quelque temps plus tard. Sa femme est tuée par un soldat, sa fille enlevée par don Rafael. Vingt ans ont passé. Don Rafael revient d'Espagne avec Elena ( Catherine Zeta Jones ) qui se croit sa fille, ainsi qu'un grand projet : acheter la Californie au Général Santa Anna avec l'or qu'il extrait en secret d'une mine. Pendant ce temps, Don Diego s'est échappé et entreprend la formation du jeune Alejandro Murrieta ( Antonio Banderas ) dont le frère a été tué par l'âme damnée de Rafael, le capitaine Harrison Lowe ( Matt Letscher ). 
 
   La légende de Zorro est fortement attachée à cette période du milieu du dix-neuvième siècle qui précède de peu celle des westerns qui étaient fort en vogue dans les années 60-70, et qui ont à peu près déserté le paysage cinématographique actuel. Il faut dire qu'ils ne se prêtent guère à l'intervention quasi obligatoire des effets spéciaux numériques. Et puis les modes ne s'expliquent pas toujours très bien ! Martin Campbell a renouvelé avec bonheur ce mythe qui s'épuisait quelque peu. Les scénaristes ( au nombre de sept !) ont eu l'ingénieuse idée de dédoubler le personnage et en introduisant l'initiation de celui qui remplace l'enfant que don Diego a perdu. Les chevauchées et combats inhérents à l'histoire, ici agréablement gonflés d'énergie et de panache, alternent avec des scènes intimistes, le tout parsemé d'humour et de sensualité (la scène de duel entre Alejandro et Elena dans l'écurie). Cette cohabitation donne naissance à une oeuvre sensible et palpitante, habitée par un choix particulièrement judicieux des acteurs. Catherine Zeta Jones irradie de beauté et de volonté farouche. Antonio Banderas est totalement à l'aise dans ce personnage de bandit aussi fougueux qu'ignorant. Le capitaine Love est un odieux individu, cruel et glaçant. Quant à Anthony Hopkins, que l'on n'attendait pas spécialement dans ce rôle (mais y en a-t-il un dans lequel il n'excelle pas ?), il se montre toujours aussi impressionnant de charisme et de sensibilité. 
 
   Au final, un très agréable divertissement, soutenu, qui plus est, par une musique discrète et superbe.
   
Bernard Sellier