Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Meurtres à Åre,
       Saison 1,     2024,  
 
de : Viveca  Sten, 
 
  avec : Carla Sehn, Kardo Razzazi, Charlie Gustafsson, Henrik Norlén, Sofia Papadimitriou Ledarp,
 
Musique : Anders Herrlin, Jennie Löfgren,


 
Ne pas lire avant d'avoir vu la série

 
Une petite ville tranquille de Suède. Une jeune fille, Amanda Halvorsen (Freddie Mosten-Jacob) disparaît après avoir participé à une fête avec des amis. Son père, Harald (Henrik Norlén), était avec sa maîtresse, Mira Berg (Siham Shurafa), lorsque le drame s'est produit. Une policière de Stockholm, Hanna Ahlander (Carla Sehn), présente dans le village, propose son aide au flic chargé de l'enquête, Daniel Lindskog (Kardo Razzazi)...
 
 Étrange série ! Lorsqu'une intrigue a pour fondement, comme c'est le cas ici, un évènement aussi commun, hélas, qu'une disparition, cette banalité est souvent contrebalancée dans le cours de la série par des rebondissements intrigants, une atmosphère fascinante, des personnalités originales et détaillées avec minutie, des dialogues incisifs. Ici, c'est l'atonie complète. Certes, tout se déroule dans un pays enneigé. Mais à part cette caractéristique, fort naturelle pour un pays nordique, les trois premiers épisodes de ce drame ne parviennent jamais à s'extraire d'une fadeur permanente. Les personnages sont communs, les acteurs ne jouent ni bien ni mal, les circonstances tragiques sont des plus ordinaires, et l'ambiance générale est d'une neutralité constante. Il paraît que l'œuvre a connu depuis son lancement un succès énorme ! C'est à n'y rien comprendre.

 Et puis arrivent les deux derniers épisodes qui partent sur une tout autre intrigue. La dramaturgie se montre beaucoup plus intense, avec deux personnalités, Rebecka Nordhammar (Amalia Holm) et le jeune Leo Andersson (Baxter Renman), dont les destins sont émouvants. C'est à croire que les scénaristes ont été changés, tant la différence de traitement est manifeste. Une série déconcertante, qui, sur sa totalité ne convainc que partiellement.
   
Bernard Sellier