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Michael Clayton,
     2007, 
 
de : Tony  Gilroy, 
 
  avec : George Clooney, Tom Wilkinson, Tilda Swinton, Michael O'Keefe, David Zayas, Denis O'Hare,
 
Musique : James Newton Howard


   
Michael Clayton (George Clooney) a été un brillant élément de la société d'avocats Kenner & Bach. Mais depuis quelque temps, il est un peu sur la touche. Le bar acheté avec son frère Timmy (David Lansbury) a été un fiasco, et il est présentement dans l'incapacité de rembourser les 70 000 dollars dus aux créanciers. L'un de ses collègues, Arthur Edens (Tom Wilkinson), qui s'occupe depuis des années de la défense d'un important groupe agro-alimentaire, U North, pète soudainement les plombs... 
 
   Dire que le premier tiers du film n'est pas un modèle de clarté est un doux euphémisme. Le scénario semble partir un peu dans tous les sens, avec moult séquences obscures, des ouvertures d'intrigues qui avortent presque aussitôt, des personnages à la caractérisation imprécise... Le spectateur est un peu perdu, ne sait pas trop dans quel couloir narratif l'intrigue va se développer, ce qui donne au récit une certaine originalité. Un peu comme si l'on était précipité tout de go dans un monde grouillant auquel on est totalement étranger. Peu à peu, certains éléments se décantent, et le nerf de l'histoire se dessine un peu plus clairement. Ce choix de l'ellipse, qui s'applique aussi bien aux événements qu'aux personnages, procure assurément un style personnel à l'oeuvre, et, conjointement, a le mérite de donner naissance à un personnage central relativement fragile, voire par instants paumé, qui est bien loin des brillants héros, purs et durs, capables de renverser, par leurs talents déductifs ou oratoires, les situations les plus désespérées. La contrepartie est que la juxtaposition des situations hétéroclites donne parfois une impression de fouillis, et que, globalement, le film se révèle un peu terne.
   
Bernard Sellier