Moonraker, film de Lewis Gilbert, commentaire

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Moonraker,
     1979, 
 
de : Lewis  Gilbert, 
 
  avec : Roger Moore, Lois Chiles, Corinne Clery, Michael Lonsdale, Richard Kiel,
 
Musique : John Barry

  
 
Onzième James Bond "officiel". 
 
 La navette spatiale "Moonraker" contruite dans les usines américaines du richissime Hugo Drax (Michael Lonsdale) a disparu pendant son transport par un Boeing. James Bond (Roger Moore), de retour mouvementé (il se fait éjecter d'un avion sans parachute) d'une mission, est chargé d'enquêter sue ce mystérieux milliardaire... 
 
 Sur une intrigue relativement intéressante (Hugo Drax, en mégalomane averti, emmène dans sa station spatiale des spécimens humains parfaits afin de créer une nouvelle race. Rien que ça !), dans laquelle il est bien sûr vain de rechercher la moindre once de vraisemblance, le spectateur est entraîné ici, avec maestria de Venise au carnaval de Rio en passant par la forêt amazonienne. L'humour est omniprésent, comme cela a toujours été le cas avec les versions où Roger Moore campe un James Bond plus "léger" que celui de Sean Connery. Mais il est ici bien intégré dans cette rocambolesque histoire. A noter, d'ailleurs la surprise finale de "Requin" (Richard Kiel) embarqué avec une blondinette à couettes qui le dévore des yeux, parmi les "parfaits" de la terre ! Avant cet épilogue sidéral, quelques morceaux de bravoure plus classiques se développent tranquillement : la chute libre, la course poursuite en hors-bord dans la forêt amazonienne ou celle en gondole motorisée dans les canaux vénitiens ! Pour finir, de façon assez hilarante, par une gondole sur roues traversant la place Saint-Marc...  
 
 Michael Lonsdale est un méchant de bonne facture. Sans plus. Côté gadgets, une petite routine, sans grande imagination. Quant aux "James Bond girls", elles ne fracassent pas vraiment l'écran. La délicieuse Corinne Dufour (Corinne Cléry) disparaît hélas rapidement. Reste le docteur Holly Goodhead (Lois Chiles), charmante, mais sa présence n'est pas suffisamment exploitée pour demeurer dans les mémoires. 
 
 Un assez bon cru, cependant.
   
Bernard Sellier