La mort vous va si bien, film de Robert Zemeckis, commentaire

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La mort vous va si bien,
     (Death becomes her),    1992, 
 
de : Robert  Zemeckis, 
 
  avec : Meryl Streep, Goldie Hawn, Bruce Willis, Sidney Pollack, Isabella Rossellini, Jonathan Silverman,
 
Musique : Alan Silvestri


 
Madeline Ashton (Meryl Streep) rencontre un grand succès à Broadway dans une comédie musicale dont elle est la vedette. Un soir, après le spectacle, son amie Helen Sharp (Goldie Hawn) lui présente l'homme qu'elle est sur le point d'épouser, le brillant chirurgien esthétique Ernest Menville (Bruce Willis). Quelques semaines plus tard, Madeline et Ernest se marient. Sept ans plus tard, Helen a triplé de volume et suit une thérapie totalement inefficace. Mais, sept ans plus tard encore, la dépressive a laissé place à une ravissante jeune femme qui vient de publier un ouvrage à succès. Du côté des époux, Madeline multiplie les amants très jeunes, tandis que son conjoint, devenu maquilleur de morts, noie ses chagrins dans l'alcool. Un jour, Madeline se rend chez une mystérieuse jeune femme, Lisle (Isabella Rossellini) dont elle a entendu vanter les capacités de rajeunissement... 
 
 La trame de l'histoire, fondée sur l'éternelle rivalité féminine et le trio cher aux vaudevilles, n'a rien de très original. Ce qui fait le prix (modeste) de cette aventure, est double : d'une part la façon dont le réalisateur joue avec les possibilités, nouvelles à l'époque, du morphing ; d'autre part le plaisir jouissif de voir Bruce Willis, Goldie Hawn et surtout la souvent guindée Meryl Streep saccager leur image glamour de manière aussi ludique. Le dénouement est, à ce titre, particulièrement "craquant". Cela dit, si l'ensemble est fort agréablement composé et filmé, il demeure néanmoins superficiel et sans réelle surprise. Il aurait même été souhaitable que le scénario développe davantage la période "jeunesse factice" et la kyrielle de possibilités délirantes qu'elle permettait de visiter. Mais tel quel, le film reste un divertissement sympathique à défaut d'être inoubliable.
   
Bernard Sellier