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No escape,
       2015, 
 
de : John Erick  Dowdle, 
 
  avec : Owen Wilson, Pierce Brosnan, Lake Bell, Claire Geare, Sterling Jerins, Thanawut Ketsaro,
 
Musique : Buck Sanders, Marco Beltrami

  
   
Jack Dwyer (Owen Wilson) arrive avec sa femme Annie (Lake Bell) et ses deux fillettes dans un pays d'extrême orient. Il doit s'y installer, missionné par la compagnie des eaux américaine pour laquelle il travaille. A peine installé dans son hôtel, une mini révolution se déclare et l'hôtel est attaqué... 
 
   La manière dont le film sera apprécié dépend du point de vue privilégié par le spectateur. S'il cherche à y voir une réflexion sur la main mise des multinationales sur les produits de première nécessité, en l'occurrence l'eau, il sera totalement déçu. Le propos à ce sujet tient en une réplique de Pierce Brosnan. S'il tente d'y trouver une interrogation sur la xénophobie, il ne trouvera pas davantage de matière à méditer. En revanche, s'il espère plonger dans un thriller anxiogène, il ne sera pas frustré. Loin de la mythologie des super héros, c'est à la fuite effrayante d'une famille que nous assistons, avec un impact dramatique efficacement renforcé par une suite de séquences profondément flippantes et par le choix judicieux d'Owen Wilson, dont la fragilité naturelle laisse jaillir à bon escient des pics de témérité authentiquement poignants. Le regret majeur est que l'ambition de l'oeuvre soit strictement réduite à l'aspect événementiel tragique et à son corollaire, l'émotion facile, tout en installant un manichéisme primaire, avec une foule incontrôlable de sauvages sanguinaires face à un troupeau de brebis sans défense. Quant à l'apparition de Pierce Brosnan en baroudeur vieillissant, elle se révèle anecdotique.
   
Bernard Sellier