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Notre Dame de Paris,
         1956, 
 
de : Jean  Delannoy, 
 
  avec : Gina Lollobrigida, Anthony Quinn, Jean Danet, Alain Cuny, Valentine Tessier, Jean Tissier, Robert Hirsch, Piéral, Maurice Sarfati,
 
Musique : Georges Auric

   
   
1482. Paris sous le règne de Louis XI. Esmeralda (Gina Lollobrigida) est une belle jeune bohémienne indépendante qui fait tourner la tête de tous les hommes qui l'approchent. C'est le cas de l'archidiacre de Notre Dame de Paris, Claude Frollo (Alain Cuny). Mais aussi celui du beau capitaine Phoebus de Chateaupers (Jean Danet)... 
 
   Les 59 chapitres du foisonnant roman de Victor Hugo se voient ici très simplifiés, même si la trame générale est conservée. Les 'artistes' du genre Pierre Gringoire (Robert Hirsch) et les figures hautes en couleur de la Cour des miracles, avec, en porte parole charismatique, l'évêque des fous Clopin Trouillefou (Philippe Clay), tiennent une place importante. Parfois même envahissante. Mais c'est autour du trio composé de la belle Esmeralda, du bossu difforme Quasimodo (Anthony Quinn) et du sinistre Claude Frollo que se façonne le drame. Et c'est dans un style assez daté, aussi bien dans sa forme visuelle que dans son écriture (avec une musique agressive de Georges Auric), que le réalisateur développe les différents thèmes de cette histoire. A savoir l'obscurantisme et la sauvagerie de l'Inquisition, les ravages de tous les refoulements, et le désir libertaire d'une femme presque moderne, qui évoque à maintes reprises Carmen. On a presque l'impression, en la voyant danser au début du film, qu'elle va entonner 'L'amour est enfant de Bohême'. Si, à l'époque, c'est Gina Lllobrigida, alors en pleine gloire, qui constituait l'attraction première et clinquante du film, il n'en demeure pas moins que l'incarnation donnée par Anthony Quinn de ce malheureux infirme au coeur d'or reste inoubliable.
   
Bernard Sellier