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Nuit blanche, 2011,
de : Frédéric Jardin,
avec : Tomer Sisley, Julien Boisselier, Serge Riaboukine, Laurent Stocker, Joey Starr, Lizzie Brocheré, Samy Seghir,
Musique : Nicolas Errèra
Vincent (Tomer Sisley) et son collègue Manuel (Laurent Stocker), tous deux flics, dérobent une grosse quantité de came destinée au propriétaire d'une luxueuse boite de nuit, José Marciano (Serge Riaboukine). Celui-ci kidnappe le fils de Vincent, Thomas (Samy Seghir), et en fait une monnaie d'échange pour récupérer la drogue...
Si l'on consultait un baromètre du degré d'agitation, un décibelomètre (c'est pas français, mais ça ne fait rien !), mesurant le niveau des bandes son assourdissantes, un appareil (à inventer) évaluant le degré de soubresauts d'une caméra montée sur fusée à ressorts, nul doute que le film de Frédéric Jardin se montrerait un candidat sérieux pour un record homologable. Dans le genre simpliste, primaire et brutal, la réussite est également présente. Tous les personnages sont des pantins réduits à la plus basique expression. L'avantage est que le spectateur n'a pas le temps de s'ennuyer. L'inconvénient est qu'il risque de sortir de l'expérience avec un sérieux mal de crâne, si ses oreilles ne sont pas acclimatées à encaisser vingt heures par jour 120 décibels. D'autant plus que le réalisateur use et surtout abuse des gros plans et des courses poursuites haletantes en lieu clos. Pas de doute, ça déménage. Mais question originalité, créativité, ou subtilité, on frise le zéro absolu...
Bernard Sellier