Origine inconnue, film de Hasraf Dulull, commentaire

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Origine inconnue,
      (2036, Origine inconnue),    2018, 
 
de : Hasraf  Dulull, 
 
  avec : Kathee Sackhoff, Ray Fearon, Julie Cox,  
 
Musique : Michael Stevens


   
2030. La mission Martian one se termine tragiquement alors que le pilote était sur le point de se poser sur Mars. Six ans plus tard, Mackenzie Wilson (Kathee Sackhoff), l'une des filles du mort guide un module sur la planète rouge en compagnie d'une Intelligence Artificielle évoluée, ARTI... 
 
   Netflix réserve à coup sûr pas mal de bonnes surprises dans ses créations tant filmiques que de séries. Mais à côté de réussites magistrales, il y a également pas mal de déchets. Un robot très intelligent, un monolithe mystérieux... Il semble que cet assemblage évoque déjà quelques souvenirs chez le cinéphile ! Même si nous sommes loin d'être des fans absolus de "2001, l'odyssée de l'espace", il est facultatif de préciser que ce film n'arrive pas au bas de la cheville de ce modèle intemporel. 
 
   Seconde observation, le budget a dû être plus que resserré. Trois "décors" se partagent l'espace visuel : la salle des ordinateurs dans laquelle 'Mack' discute longuement avec ARTI ; des plans granuleux et rougeâtres de la surface martienne ; et des images de synthèse façon fractales pour meubler le reste. Quant aux acteurs, leur nombre est réduit à la portion congrue : deux 'vivants' : Mack et Sterling, et une troisième, Lena, qui n'apparaît qu'en vidéo. Le scénariste réalisateur, passionné semble-t-il par l'espace, puisque son premier long métrage, "The beyond", sorti l'année d'avant, traite déjà de ce domaine, tente de compenser la modestie des moyens par des conceptions philosophiques sur le devenir de l'espèce humaine et de l'I.A. Mais le résultat n'est guère convaincant ou captivant. Il se révèle même assez risible, notamment lorsque 'Mack', assise dans un fauteuil, se fait téléporter. Cette création bancale et pauvrette prouve à quel point il est difficile d'innover et d'enthousiasmer dans le drame spatial.
   
Bernard Sellier