Jeff Talley (Bruce Willis), négociateur pour la police de Los Angeles, voit une énième mission se terminer tragiquement pour une mère et son fils. Il s'exile dans la petite ville provinciale de Bristo Camino, ce qui ne plait guère à sa fille Amanda (Rumer Willis). Un jour, trois jeunes, Dennis (Jonathan Tucker), son frère Kevin (Marshall Allman) et leur copain Mars (Ben Foster) s'introduisent dans la luxueuse villa de Walter Smith (Kevin Pollack), le blessent et prennent sa fille Jennifer (Michelle Horn) et son fils Tommy (Jimmy Bennett) en otages...
Dès l'ouverture, on retrouve le style brut de décoffrage du réalisateur de "Nid de guêpes". Pas de longues expositions, pas de fioritures, simplement une efficacité de tous les instants, un rythme soutenu, une action simple et brutale, et des personnages à la psychologie réduite au minimum. Hormis quelques regards entre protagonistes, qui évoquent de loin moult traumatismes intérieurs suggérés, tout le récit est frappé du sceau 100% adrénaline, dans un huis-clos primaire, sauvage, rudimentaire, très éloigné techniquement du raffiné "Panic Room", mais néanmoins assez captivant, voire original par son esthétique gris marron, qui donne aux images une aura automnale, parfois quasiment crépusculaire. Bruce Willis arbore au commencement du film un look déjanté, improbable, à la Georges Moustaki qui fait craindre le pire pour la suite. Heureusement, il a l'excellente idée de raser tout cela rapidement, et c'est parfaitement glabre qu'il mène ensuite sa mission de sauveur des enfants en péril. Ouf ! On l'a échappé belle...