Paradise, film de Boris Kunz, commentaire

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Paradise,
      2023, 
 
de : Boris  Kunz, 
 
  avec : Kostja Ullmann, Corinna Kirchhoff, Marlene Tanczik, Lisa-Marie Koroll, Iris Berben,
 
Musique : David Reichelt

  
   
Max (Kostja Ullmann) travaille pour la société Aeon, spécialisée dans le transfert d'années de vie et créée par Sophie Theissen (Iris Berben). Il est nommé manager de l'année.  Le groupe Adam, dirigé par Lilith (Lisa Loven Kongsli) exécute quinze patients prix Nobel rajeunis dans le centre Aeon de Berlin. Une nuit, l'appartement de Max et d'Elena (Corinna Kirchhoff) brûle. L'assurance ne prenant pas en compte le sinistre, le seul moyen de rembourser l'hypothèque est le don d'Elena de quarante ans de sa vie... 
 
   Le sujet est plus que jamais d'actualité à une époque où les 'élites' n'ont en tête qu'une paire d'objectifs : réduire la population mondiale à 2 milliards d'habitants, voire moins, et allonger le plus possible la durée de leur vie. Nul doute que si une solution du genre de celle préconisée par Aeon existait, les puissants de ce monde n'hésiteraient pas une seconde à l'utiliser. Comme il est de mise dans ce genre de dystopie aussi macabre que criminelle, la présentation de cette avancée scientifique est positive : quelles merveilles auraient pu être offertes au monde par des génies disparus dans la fleur de l'âge (Mozart, Schubert, Évariste Galois...) ? Mais le côté noir et inhumain ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Si le sujet est passionnant, le traitement de l'histoire est en revanche très classique : prise de conscience tardive, chute dans la noirceur, personnages secondaires effleurés, rebondissements souvent prévisibles, même si le dénouement, qui ouvre manifestement vers une suite, ne manque pas de surprises. Les changements de position des personnages sont quelquefois abrupts et pas toujours d'une vraisemblance exemplaire. Une thématique excitante, mais un résultat global en demi teinte.
   
Bernard Sellier