Perdida, film d'Alejandro Montiel, commentaire, site Images et Mots

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Perdida,
        2018, 
 
de : Alejandro  Montiel, 
 
  avec : Luisana Lopilato, Carlos Alcantára, Juan Ignacio Cane, Pedro Casablanc, Carlos del Rio,
 
Musique :  Alfonso González Aguilar


   
2003. Un groupe de jeunes filles, parmi lesquelles Manuela Pelari 'Pipa' (Luisana Lopilato), Leonora (Micaela Kastan) et Cornelia (Mora Magnarelli) arrivent dans un camp de vacances près du volcan Turik. Mais un soir, Cornelia disparaît. Quatorze ans plus tard, alors que l'affaire a été classée par l'enquêteur Ramon Oreyana (Rafael Spregelburd), 'Pipa' décide d'enquêter à nouveau à la demande de la mère de la disparue... 
 
   C'est une nouvelle histoire de disparition inquiétante qui nous est présentée ici. Les ingrédients traditionnels sont tous présents, de la jeune femme obstinée devenue flic au directeur d'enquête qui souhaite voir l'affaire classée, en passant par la menace de mise à l'écart, les divers rebondissements attendus dans ce genre d'investigation et l'inévitable surprise que constitue la vérité. Pourtant, malgré la durée restreinte du contenant, ce drame, qui aurait pu s'étaler sans problème sur trois ou quatre épisodes, compense ses raccourcis narratifs excessifs par une solide installation des personnages principaux qui affichent une densité psychologique et expressive tout à fait correcte. Malgré son apparente jeunesse, l'interprète de 'Pipa' montre une intensité et une crédibilité indéniables. C'est heureux car le déroulement de l'histoire, peuplé de nombreuses lacunes explicatives et doté de développements modérément captivants, laisse un goût persistant d'inachevé ou d'artificiellement construit dans l'urgence. Mais c'est tout aussi regrettable, car le devenir de la malheureuse Cornelia méritait un développement nettement plus étoffé que cette métamorphose psychologique plaquée sans subtilité ni explications. 
   
Bernard Sellier