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Le Père Noël est une ordure,
      1982, 
 
de : Jean-Marie  Poiré, 
 
  avec : Thierry Lhermitte, Anémone, Gérard Jugnot, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko,
 
Musique : Vladimir Cosma


   
Lire le poème ( CinéRime ) correspondant : ' Allô détresse... '

   
Pierre (Thierry Lhermitte) et Thérèse (Anémone) sont bénévoles à "SOS Détresse amitié", un service téléphonique d'aide aux dépressifs dirigé par Madame Musquin (Josiane Balasko). C'est le soir du réveillon de Noël. Pendant qu'ils répondent à quelques âmes esseulées, Zézette (Marie Anne Chazel) et Félix (Gérard Jugnot) se tabassent dans leur caravane, Katia (Christian Clavier), un travesti, décide de rendre visite à ses sauveteurs téléphoniques, l'ascenseur tombe en panne, et ce n'est que le début d'une nuit de cauchemar... 
 
   Si l'on vous dit d'un ton docte et professoral : "C'est celaaa, oui"... Que répondez-vous ? Mais c'est bien sûr... "Le père Noël est une ordure" ! Plus encore que "Les Bronzés", ce film est devenu, à juste titre, "culte". Entre les mines coincées de Thérèse, les furies assassines de Félix, la dégaine calamiteuse de Zézette, dont les dents courent après le beefsteack, les appels de trompette de Madame Musquin coincée dans l'ascenseur, les "doubitchous" roulés sous les aisselles du voisin Peskovic (Bruno Moynot), le costume de Pierre assorti au revêtement du canapé, le slow érotique de Katia, le spectateur ne sait plus où donner des zygomatiques. Ne parlons pas des "bons mots", dont une large part est entrée dans le langage courant et fait partie intégrante des phrases modèles de l'humour : "Je ne vous jette pas la pierre, Pierre...", "Je n'aime pas dire du mal des gens, mais, effectivement, elle est gentille...", ou encore le célébrissime : "c'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim...". La transposition cinématographique, même si elle n'apporte que peu à la pièce originelle, permet cependant une petite aération qui ne manque pas de piquant. 
 
   Certes, la finesse n'est pas toujours au rendez-vous, il y a, notamment dans la seconde moitié, quelques petits moments de patinage, et la fin vire quelque peu au gore, mais l'ensemble demeure néanmoins totalement, irrémédiablement, hilarant.
   
Bernard Sellier