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Le premier cri, 2007,
de : Gilles de Maistre,
avec : --
Musique : Armand Amar
Un voyage à travers le monde pour découvrir la manière dont les femmes vivent leur accouchement.
L'initiative est particulièrement intéressante. Habitués que nous sommes à ne concevoir la naissance que dans un univers prétendu ultra sécurisé, tel que veut se présenter l'hôpital moderne, il nous est indispensable de réaliser que l'accouchement est, dans l'immense majorité des cas, un acte naturel et non une pathologie qui nécessite l'intervention de la technique la plus sophistiquée. C'est donc une joie que d'assister à l'arrivée en ce monde d'un nouveau-né face à un dauphin, ou encore de constater que certaines femmes choisissent de vivre cet événement majeur de leur vie à la maison, au risque de passer pour de folles téméraires aux yeux des tenants de l'orthodoxie médicale.Niassances en Inde, au Sahara, au Viet-Nam... Le réalisateur parcourt notre planète afin d'offrir au spectateur une contemplation de ces instants magiques ou angoissants. Cela constaté, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances, loin de là ! Par la faute d'un découpage horripilant, qui saute sans cesse d'une femme à l'autre, d'une civilisation à l'autre, d'un bout du monde à l'autre, au point que les intimités se mélangent pour ne plus donner qu'une accumulation d'êtres indissociés, ce qui est l'absolu contraire du but recherché. Peut-être était-il difficile de concevoir autrement cette présentation multi-culturelle ? Ce n'est pas impossible. Mais c'est en tout cas une frustration importante qui accompagne ces images et ces minutes qui auraient dû échapper aux "ciseaux" du monteur pour vivre pleinement leur épanouissement. Quant à la musique, elle est souvent pesante et beaucoup trop présente.
Bernard Sellier