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Princess blade,
      (Shurayuki-Hime),      2001,  
 
de : Shinsuke  Sato, 
 
  avec : Hideaki Ito, Yumiko Shaku, Shirô Sano, Yoko Maki,
 
Musique : Kenji Kawai


   
Dans un futur proche (?), la monarchie Japonaise a été renversée et un gouvernement absolu règne sur le pays. La famille Takemi Kazuchi a été mise hors la loi. Elle est dirigée d'une main de fer par Byakurai (Kyusaku Shimada) après la mort de la Princesse Azora. La fille de celle-ci, Yuki (Yumiko Shaku) apprend un jour que sa mère a en fait été assassinée par Byakurai. Elle s'enfuit pour échapper à la mort et est recueillie par un jeune terroriste, Takashi (Hideaki Ito)... 
 
   Ce film est le remake d'une oeuvre homonyme de 1973, tournée par Toshiya Fujita. Tout commence dans l'agitation guerrière, comme savent le faire si magistralement les Extrême-Orientaux : les guerriers bondissent, virevoltent, manient le sabre avec une dextérité époustouflante et tailladent leurs adversaires dans une chorégraphie mortelle. Et l'on se dit que l'on est parti pour une heure et demie d'assauts multi angles répétitifs et quasiment robotisés. Mais non ! Le film, dont le contenu psychologique était jusqu'à cet instant réduit à quelques pulsions et instincts primaires (vengeance, survie...), plonge alors dans une espèce de vague réflexion sur le pourquoi du comment, et l'approche des personnages se veut plus intimiste. Mais ce qui aurait pu constituer une bonne surprise (un zeste d'humanité dans un monde de brutes), ne remplit pas du tout son office, car ce qui se voudrait un approfondissement se révèle en fait un gros passage à vide dont l'oeuvre se relève bien difficilement. L'intensité dramatique fléchit gravement et l'intérêt se maintient très laborieusement.  
 
   Dans l'ensemble, ce mélange de modernité et de comportements ancestraux, qui aurait pu donner naissance à un mélange passionnant, se révèle décousu, bâti sur un scénario trop lâche, et dont la transcription manque singulièrement de liant dans la forme et de fascination dans le fond. Ajoutez à cela un doublage de certains personnages peu convaincant et une musique d'accompagnement souvent ridicule... Tout cela fait beaucoup pour une réalisation déjà ennuyeuse, qui n'avait pas besoin de ces contre-atouts supplémentaires... Reste une esthétique intéressante et quelques combats habilement chorégraphiés... 
 
   À peine passable !
   
Bernard Sellier