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La proie,
      (Cry of the city),     1948, 
 
de : Robert  Siodmak, 
 
  avec : Victor Mature, Richard Conte, Fred Clark, Shelley Winters, Debra Paget, Walter Baldwin,  
 
Musique : Alfred Newman


   
Martin Rome (Richard Conte) a été grièvement blessé après avoir tué un policier, McReady. A l'hôpital, où il attend d'être opéré, il reçoit la visite de sa famille, du Lieutenant Candella (Victor Mature) et d'un avocat véreux, Niles (Berry Kroeger) qui, profitant de son état d'inconscience, voudrait lui faire avouer qu'il a commis l'assassinat de la vieille et riche Madame DeGrazia, dont son client, Whitey Leggett est accusé. Mais Martin ne cède pas. Il reçoit en secret la visite d'une jeune fille, Tina Riconti (Debra Paget), dont il est amoureux. Lorsque Candella est informé, par une infirmière, de la présence d'une inconnue au chevet du blessé, il se précipite, mais trop tard. Il entreprend de la rechercher. Mais il n'est pas le seul, car Niles voudrait lui aussi la découvrir pour faire chanter Martin... 
 
    Une histoire dans la bonne tradition du film noir des années quarante. Quelques acteurs au caractère bien trempé, avec un Victor Mature toujours aussi solide. Mais, malgré une approche psychologique de bon aloi, le scénario , qui laisse une toute petite part à l'aspect social, avec la (déjà) difficile tenue des adolescents, fascinés par l'aura qui entoure les criminels, se révèle, au final, moyennement intéressant. L'ensemble est conduit avec sérieux, sans fioritures inutiles, pourtant, malgré la soi-disant passion qui guide les actes de Martin, celle-ci n'est pas vraiment perceptible pour le spectateur, peut-être déformé, soixante ans après, par les extériorisations émotionnelles beaucoup plus vibrantes qui nous sont offertes de manière constante par le cinéma moderne.  
 
   Un bon film d'époque, mais facilement oubliable...
   
Bernard Sellier