Le projet Blair Witch, film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez

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Le projet Blair Witch,
      (The Blair Witch project),     1999, 
 
de : Daniel  Myrick & Eduardo  Sánchez,, 
 
  avec : Heather Donahue, Joshua Leonard, Bob Griffin, Sandra Sánchez, Jim King, Michael C. Williams, Ed Swanson, 
 
Musique : Tony Cora

   
   
1994. 3 Etudiants, Heather Donahue, Joshua "Josh" Leonard, et Michael 'Mike' Williams décident de tourner un petit documentaire sur la prétendue sorcière qui hante les bois situés près de Burkittsville, dans le Maryland. Ils disparaissent et l'on ne retrouve que leur caméra et ce qu'ils ont filmé... Ils interrogent d'abord quelques habitants de la localité puis s'enfoncent dans la forêt. Mais le second jour, ils ne savent plus très bien où ils se trouvent... 
 
   L'imagination des réalisateurs et scénaristes est décidément sans limites ! Si l'on peut dire ! Dans le cas présent, le mot d'ordre pourrait être : comment composer un film de soixante quinze minutes avec... du vent, et faire peur avec... rien. Ou plus exactement, comment tenter de faire peur. Comme le contenu dramatique est égal à zéro, il fallait que le contenant offre un intérêt quelconque. Nous avons donc droit à un prétendu documentaire, pas le genre léché, bien cadré, monté par un pro, comme c'est le cas chaque soir à la télévision. Non, le tournage brut, issu directement des caméras portées pendant la randonnée. C'est-à-dire, du flou, une alternance de noir et blanc, des images hachées, quand ce n'est pas du noir total. Comme cela ne suffisait sans doute pas à la véracité de cette entreprise roublarde à l'extrême, les deux caméras en fonctionnement semblent avoir été tenues par des parkinsoniens ! Mais une justification est toute trouvée : la peur ! Car, si le spectateur n'a droit à aucun aperçu de ce qui est si terrible, les trois enquêteurs, eux, sont sujets à une panique grandissante. Dès lors, ce sont engueulades, désespoirs, accusations, délires qui fusent à toute occasion. Pendant que les malheureux s'agitent désespérément pour tenter d'échapper à... on ne sait pas quoi, le triste citoyen lambda, qui subit cette interminable suite de vides, de soubresauts, d'arbres, de brindilles, de feuilles, s'ennuie ferme ! A moins d'être vraiment très très conciliant, bourré de bonne volonté, pour entrer dans cette pitoyable mystification. 
 
   Et dire que les réalisateurs ont dû se mettre à deux pour pondre ça ! Absolument consternant ! Comme dirait le César de Marcel Pagnol, on a vraiment l'impression de se faire "couillonner"...
   
Bernard Sellier