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Quand les aigles attaquent,
      (Where eagles dare),    1969, 
 
de : Brian G.  Hutton, 
 
  avec : Richard Burton, Clint Eastwood, Mary Ure, Patrick Wymark, 
 
Musique : Ron Goodwin

 
   
Le scénario est, à l'origine, relativement banal. Quelques mois avant ce qui va être le débarquement de juin 44, un haut officier allié est fait prisonnier par les Allemands et emprisonné dans un château quasiment inexpugnable des Alpes autrichiennes. Le temps presse. En effet, cet officier a connaissance des plans du futur débarquement et il ne faut en aucun cas que les Nazis parviennent à le faire parler ! Donc, seule solution, un petit commando, dirigé par Richard Burton, est envoyé sur place afin de le libérer si cela est possible. 
 
   Jusque là, rien de bien original. Le commando est parachuté, l'un des membres meurt, les Allemands en arrêtent certains autres... La routine du film de guerre des années 60, pourrait-on dire. Les décors sont grandioses, la musique superbe, les acteurs convaincants, mais la surprise n'est pas encore là ! Car ce scénario, apparemment linéaire et prévisible, n'est en fait qu'un leurre. Et l'on ne tarde pas à découvrir petit à petit toute la partie immergée de l'iceberg initial. Et c'est tout à fait passionnant ! La longue scène à l'intérieur du château, qui rassemble les chefs nazis, les membres britanniques du commando et l'Américain Clint Eastwood, est un moment magistral où l'on ne sait plus qui est avec qui ou contre qui, et ce que Richard Burton cherche véritablement. 
 
   Sept ou huit visions de ce film n'affaiblissent pas sa puissance. Le rythme ne faiblit jamais, la trame est passionnante, les paysages sont superbes, la musique envoûtante, les péripéties haletantes, le suspense constant...Que demander de plus à un film de guerre ? Certes, les créations récentes ("Il faut sauver le soldat Ryan", "La ligne rouge", "Platoon"...) ont introduit un réalisme violent qui est totalement absent des oeuvres plus anciennes. Il n'en reste pas moins que celle-ci est passionnante de bout en bout. 
 
   Et lorsqu'on a la chance, comme ce fut le cas pour moi, il y a une vingtaine d'années, de la visionner sur un écran géant, la joie est totale. Vivement une parution en DVD...
   
Bernard Sellier