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Une question de vie ou de mort,
     (A matter of life and dead),        1946,  
 
de : Michael  Powell & Emeric  Pressburger, 
 
  avec : David Niven, Kim Hunter, Raymond Massey,
 
Musique : Allan Gray

   
   
Durant la seconde guerre mondiale, un aviateur anglais, dont l'avion a été touché par la DCA, entre en contact par radio avec une jeune femme, peu de temps avant de sauter...sans parachute ! Autant dire qu'il est promis à une mort certaine. 
 
   Mais, suite à un "bug" au niveau de la gestion des décès dans l'au-delà, (il faut croire que ce genre d'incident ne date pas de l'invention d'Internet !), il en réchappe et se retrouve sur une plage, au lieu de se présenter, comme ses coéquipiers malheureux, au bureau des entrées célestes ! 
 
   Comme la chance (ou le destin, comme on veut) est avec lui, il rencontre, par miracle, sa correspondante radiophonique qui longe les dunes à bicyclette. Bien évidemment, Cupidon s'en mêle et voilà la passion qui s'installe ! 
 
   Seulement les fonctionnaires célestes ne l'entendent pas de cette oreille et un jugement doit avoir lieu, afin de déterminer si l'amour est une justification suffisante pour un report sine die du décès ! 
 
   Ce film, très rare, est qualifié de "merveille" par certains articles. Il faut reconnaître que les décors, dépouillés à l'extrême, sont originaux, que les prestations de David Niven et Kim Hunter sont sympathiques, et que l'aspect aussi onirique que simplissime, à mille lieux des productions courantes actuelles, génère, au début tout au moins, un certain charme. 
 
   Mais, au fur et à mesure que se développe le "procès", le ridicule pointe son nez (les personnages caricaturés du temps de la Révolution française !) et, si l'amour (avec un grand "A") triomphe, comme il était facile de s'y attendre, la vision globale de ce monde divin qui nous attend pour le séjour éternel vire quelque peu au grotesque. 
 
   Pour amateurs de contes kitsch et (très) infantiles !
   
Bernard Sellier