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Raid dingue,
       2016, 
 
de : Dany  Boon, 
 
  avec : Dany Boon, Michel Blanc, Alice Pol, Yvan Attal, Sabine Azema, Patrick Mille, Anne Marivin, François Levantal,
 
Musique : Maxime Desprez, Michaël Tordjman


   
Johanna (Alice Pol) baigne dans le luxe et le confort. Elle est fille du Ministre de l'Intérieur, Jacques Pasquali (Michel Blanc), et elle est sur le point d'épouser Edouard (Patrick Mille), fils du richissime Bernard Dubarry (Alain Doutey), numéro un du pneu en Europe. Pourtant, son rêve absolu n'est pour le moment pas réalisé : être acceptée à la formation du RAID. Or elle vient d'être recalée pour la seconde fois... 
 
    Ce qu'il y a de reposant avec les films de ce genre, c'est que le spectateur est à peu près certain de ne jamais être surpris. Il peut donc regarder celui-ci d'un oeil plus ou moins distrait, sans risquer de perdre un élément important. La sympathique Johanna s'annonce dès l'ouverture comme une Miss catastrophe professionnelle. Avec une constance et une intensité dans la nullité qui fait penser aux grandes heures des films de la période seventies, dans lesquels les flics rivalisaient de connerie. Heureusement, la nouvelle comédie de Dany Boon n'insiste pas trop sur ce côté peu reluisant, ce qui ne signifie pas forcément que la subtilité gagne des galons. Les personnages sont tous plus caricaturaux les uns que les autres, depuis le macho grand format incarné par le réalisateur, jusqu'au méchant serbe burlesque dont semble se régaler Yvan Attal, en passant par le Ministre corrompu ou le chef de groupe, Patrick Legrand (François Levantal), complètement dépassé par les événements. La grande majorité des gags, quelquefois hilarants, il faut le reconnaître, sont prévisibles, de même que l'issue de cette improbable intégration dans l'élite de la police française. Celle-ci peut-elle se réjouir de se voir noyée dans cette pitrerie ?... Ce n'est pas certain. Reste le cas d'Alice Pol, qui occupe la quasi intégralité des scènes. Parfois cocasse, toujours adrénalinée, de temps en temps crispante, ponctuellement mutine, fréquemment cabotineuse, elle manifeste une énergie débordante que l'on peut affectionner ou non.
   
Bernard Sellier