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Robin des bois, prince des voleurs,
    (Robin Hood, Prince of Thieves),      1991, 
 
de : John  McTiernan, 
 
  avec : Kevin Costner, Mary Elisabeth Mastrantonio, Morgan Freeman, Christian Slater, Alan Rickman, Brian Blessed,
 
Musique : Michael Kamen, Bryan Adams

  
   
Robin de Locksley (Kevin Costner) a été fait prisonnier pendant les Croisades. Il réussit à s'échapper des geôles orientales en compagnie de Azeem "Le grand" (Morgan Freeman). Tous deux débarquent en Angleterre, mais c'est pour trouver le cadavre du père de Robin dans son château en ruines. Le cruel Sheriff de Nottingham (Alan Rickman) secondé par son cousin Guy de Gisborne (Michael Wincott) met le pays en coupe réglée avec l'ambition de prendre le pouvoir puisque le Roi Richard Coeur de Lion tarde à revenir de croisade. Robin retrouve la belle Marianne (Mary Elisabeth Mastrantonio), cousine du Roi. Mais, ayant eu maille à partir avec les sbires du sheriff, pour avoir voulu sauver un enfant, il se retrouve pourchassé et se cache dans la forêt de Sherwood. Là, il fait connaissance d'une troupe hétéroclite de paysans affamés, dirigés par le joyeux "Petit" Jean (Nick Brimble). Il ne tarde pas à devenir leur chef et à s'attaquer à celui qui a tué son père... 
 
   L'histoire de Robin des bois est suffisamment connue de tous, pour ne pas en rajouter. Même si la légende a pris une très large part, les trames scénaristiques sont souvent fort ressemblantes. Et il faut reconnaître que, malgré l'écart monumental qui sépare les époques de tournage et les possibilités offertes aux réalisateurs, il était difficile de succéder au chef-d'oeuvre de Michael Curtiz ("Les aventures de Robin des bois", 1938) avec le très charismatique Errol Flynn et Olivia de Havilland ! Kevin Reynolds se tire remarquablement bien d'affaire. Grâce à un certain nombre d'ajouts qui confèrent à l'histoire un complément intelligent, humoristique et original. En premier lieu, bien sûr, l'introduction géniale du personnage d' Azeem, sorte d'ovni parachuté dans le monde clos de l'Angleterre du douzième siècle, à la fois redoutable guerrier, révélateur spirituel et mystique. On peut ensuite citer pêle-mêle la personnification du "méchant", délicieusement incarné par Alan Rickman, à la limite de la parodie, mais en conservant néanmoins une réelle noirceur ; la sorcière maléfique et horrifique qui consulte ses sanglants oracles dans les recoins sombres du château ; les personnages secondaires pour la plupart brossés avec charisme et enthousiasme ; la beauté rayonnante de Marianne ; et pourcouronner l'ensemble, une mise en scène efficace, dont l'originalité n'est pas forcément très fine (la caméra semblant fixée sur une flèche), mais qui emporte l'ensemble avec un souffle épique remarquable. La scène de l'attaque du camp de Robin dans la forêt et celle qui couvre la pendaison des rebelles sont brillantes et recèlent une vie intense. 
 
   Morgan Freeman est, à son habitude, impeccable. Pour ce qui est de Kevin Costner, je reconnais aisément qu'il est tout à fait à sa place dans le rôle. On peut même dire que son apparente fragilité physique donne à son personnage une vraisemblance réelle. Ceci étant, j'avoue ne pas être un admirateur inconditionnel de sa personnalité. 
 
   Une épopée virevoltante, humoristique et passionnée, avec en prime la superbe musique de Michael Kamen...
   
Bernard Sellier