Bienvenue sur le site d'un manipulateur de mots, passionné d'écriture, de cinéma, de musique, d'ésotérisme...     

Le sauvage,
      1975, 
 
de : Jean-Paul  Rappeneau, 
 
  avec : Catherine Deneuve, Yves Montand, Tony Roberts, Luigi Vannucchi, Dana Wynter,
 
Musique : Michel Legrand

   
   
Nelly (Catherine Deneuve), ancienne danseuse de cabaret, est sur le point d’épouser à Caracas le bouillant Vittorio (Luigi Vannucchi). Mais soudain elle réalise que cet avenir ne lui convient pas. Elle se précipite chez son ex-employeur, Alex (Tony Roberts), pour réclamer le salaire qu’il lui doit. Devant son refus, elle dérobe un « Toulouse Lautrec » accroché au mur et s’enfuit. Dans l’hôtel où elle s’est réfugiée, elle fait la connaissance de Martin (Yves Montand), sur le point de repartir le lendemain matin pour l’îlot sur lequel il habite en solitaire… 
 
   Nous retrouvons ici la veine classique de Jean-Paul Rappeneau, qui, par l’intermédiaire de deux personnages aux relations hyper tendues, convie le spectateur à se plonger dans une aventure gorgée de vie, d’énergie, d’humour, de tendresse, et, parfois, de mélancolie. C’était déjà le cas dans « Les mariés de l’an II », où Jean-Paul Belmondo et Marlène Jobert se déchiraient sous l’œil noir de Samy Frey. Ici, c’est Catherine Deneuve, que l’on a peu l’habitude de voir se lâcher avec autant de frénésie, qui illumine l’écran dans un rôle de petite peste égocentrique que n’aurait pas renié la craquante Françoise Dorleac de « L’homme de Rio ». Inutile de chercher une quelconque profondeur dans les analyses psychologiques, seul compte le plaisir brut et spontané de voir deux tempéraments affirmés et contradictoires se déchirer pour mieux se rapprocher. 

   Le scénario n'est pas très élaboré, mais l'ensemble est foncièrement rafraichissant et revigorant.
   
Bernard Sellier